Page 15 - Coeurs Vaillants Num 18
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du TOUR de FRANCE









































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             Les compagnons du Tour de France, au Moyen Age, n'étaient    entre les différents « devoirs ». C’est le rénovateur du compa­
            pas, comme vous pourriez le croire, les ancêtres des sportifs   gnonnage au XIXe siècle.
            courant le Tour de France.                                     Lors de leur tour de France, les compagnons se réunis­
             Ce n'étaient que des groupements corporatifs réunissant les   saient pour chaque ville dans une « Cayenne » ou « chambre »
            meilleurs ouvriers de chaque corporation, il existait différents   qui leur servait en quelque sorte de siège social. Ils y tenaient
            grades suivant les capacités de l'ouvrier et auxquels on      séance et y procédaient aux arrivées, départ?, tètes du Saint-
            accédait après'diverses épreuves professionnelles.            Patron, réception, etc.
             Les compagnons se divisaient en trois grands ordres prin­
            cipaux suivant leur fondateur :                     Se        A. Blason de Jacques de Moloy dit « Maître Jacques ».
             1.  Ceux reconnaissant le roi Salomon. C'était l'ordre le plus   B. Blason de Soubise de Rogant dit « le Père Soubise ».
            ancien dénommé «Compagnons étrangers», dits «Les loups»,   0e
            ne comprenant que des tailleurs de pierre, auxquels s'étaient   C. Cachet de la « Cayenne » des « Compagnons pas­
            adjoints les « Compagnons du Devoir de Liberté », dits « Les   sants charpentiers » de Tours au XVIIIe siècle.
            Gavots », formés de menuisiers et serruriers.       &         D. E. Bannières de la franchise de Grenoble vers 1850.
             2.  Issus aussi du Temple, mais fondés par Jacques de Molay,   F.  Emblème de brevet de compagnons de la franchise
            dit « Maître Jacques », les « Compagnons passants », dits les   s*   de Grenoble, 1850.
            « Loups Garous », étaient formés aussi de tailleurs de pierre,
            qu’accompagnaient les « menuisiers et serruriers du Devoir »,   V   G.  Compagnon au début du XVIIIe siècle.
            dits « les dévorants » ou « chiens ».                         H.  Compagnons en 1789.
             3.  Enfin les « charpentiers compagnons passants », ou       I.  « Compagnon blancher-chamoiseur du devoir » reve­
            « Bons Drilles », étaient aussi issus du Temple et avaient été   te   nant du pèlerinage de la Grotte de Sainte-Baume en
            fondés par le Père Soubise.                         s®         Provence, 1857.
              Existaient par ailleurs des branches cadettes, formées
            d'autres corporations autres que celles du bâtiment : tanneurs,   ©  K. a Compagnon teinturier du devoir », 1857.
            teinturiers, forgerons, maréchaux-ferrants, cordonniers, cha­  L. Premier compagnon des « Menuisiers du Devoir de
            peliers, cordiers-couvreurs, plâtriers, etc.                   Liberté », 1857.
              Epure Agrlcol Perdignier, menuisier de son état, mais aussi   M. Noeud porté au revers gauche par les « compagnons
            député à l’Assemblée Nationale en 1848-1849, réorganisa le   M du Temple de Salomon » de la Franchise de Grenoble,
            compagnonnage et réussit en partie à aplanir les querelles     vers 1850.
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