Page 12 - Coeurs Vaillants Num 18

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Année 1895. Nobel, le grand inventeur, va mourir. Son
UN invention principale — sa trouvaille si l'on peut dire — c'est la
dynamite. Elle a permis d’ouvrir des chantiers et de creuser
des tunnels. Elle a permis hélas aussi de faire des « progrès »
dans l'art de la guerre, c'est-à-dire de tuer mieux et plus vite.
GRAND Toute sa vie, il a été un philanthrope généreux. Il avait coutume
Et Nobel, sur son lit de maladie, est torturé par cette idée.
de dire : « Je préfère m’occuper à nourrir les vivants qu'à
élever des monuments aux morts. » Pourtant est-ce assez?
MÉCÈNE Nobel ne le pense pas et voudrait que son immense fortune
servît, après sa mort, à un but élevé. C'est alors qu'il décide
que les revenus seront « distribués chaque année à titre de
récompense aux personnes qui, au cours de l'année écoulée,
auront rendu à l'humanité les plus grands services ».
Et c'est pourquoi, chaque année, cinq grands prix sont
distribués : physique, chimie, médecine, littérature, et paix.
Ces prix sont distribués à un homme de n'importe quelle
nationalité.
Voici la vie du savant qu'il était.
Les hommes que vous voyez ici furent les lauréats
des prix Nobel 1957. De gauche à droite, l'Italien
Daniel Bovet, pour la médecine, l'Anglais Alexan­
der Todd, pour la chimie, le Français Albert Camus,
pour la littérature, les Sino-Américains Chen-

Histoire racontée par Guy HEMPAY
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et dessinée par JEAN-LOU
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