Page 19 - Coeurs Vaillants Num 18
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tionales spécialisées » qui favorisent la solidarité à travers
« toute la famille humaine entière ».
Et puis l’encyclique aborde la question de la course aux arme
ments, de la guerre.
Tous les peuples, dit-elle, « vivent dans une appréhension
continuelle et comme sous la menace d'un épouvantable oura
gan » (la guerre atomique). « La justice, la sagesse, réclament
“ L’homme a le droit de manger à sa faim-." qu’on arrête la course aux armements. » Que l’on réduise en
même temps les armements existant dans les divers pays, que
Ces deux petites filles sud-américaines mangent maintenant l’on abandonne à tout jamais la terrible arme atomique. Que
à leur faim, parce qu'elles bénéficient des distributions de lait l’on fasse disparaître la peur de la guerre...
et de galettes de la F.A.O. Mais, tout près d'elles, des cen
taines d'enfants souffrent atrocement de la faim. Des adultes,
aussi... Le paragraphe de ('Encyclique disant que « l'homme
a droit à une existence décente, notamment en ce qui con Un pas vers la communauté mondiale...
cerne l'alimentation » est en pleine actualité. Alors, il faut
nous interroger : « Que faisons-nous, pour tous ceux-là ?... »
Dans sa quatrième partie, l’encyclique aborde la question
des rapports entre les hommes, les pays et la « communauté
mondiale ». Elle rappelle que, lorsqu’un pays se modernise, son
progrès sert aux autres pays. Mais cela, assure-t-elle, ne suffit
“Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes../’ pas actuellement à assurer le bien entre tous les pays. 11 faut
qu’il y ait « autre chose » entre eux. C’est l’occasion pour S.S.
Jean XXIII de parler des Nations Unies. « Un des actes les plus
importants accomplis par l’O.N.U. a été la déclaration univer
Dans sa deuxième partie, l’encyclique aborde la question des
rapports entre les hommes et ceux qui les dirigent, à l’intérieur selle des droits de l'homme », bien que « certains points de
de chaque pays. Elle rappelle que l’autorité de ceux qui gouver
nent vient de Dieu. « L’autorité exigée par l’ordre moral émane
de Dieu. Si donc il arrive aux dirigeants d’édicter des lois ou
de prendre des mesures contraires à cet ordre moral et, par
conséquent, à la volonté divine, ces dispositions ne peuvent obli
ger les consciences (c’est-à-dire : on a le droit de ne pas obéir),
car « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». »
Elle aborde ensuite le rôle de ces pouvoirs publics à l’égard
des personnes qu’ils commandent. « La mission essentielle de
toute autorité politique est de protéger les droits inviolables de
l'être humain et de faire en sorte que chacun s’acquitte plus
aisément de sa fonction particulière. »
‘JJu’ofLapp®Je la course aux armements...”
La troisième partie de Pacem in terris est celle qui a le plus
frappé tous les hommes à travers le monde. Après avoir con
damné le racisme (rappelez-vous : dans J 2, il y a quelques
mois, nous vous parlions de l’étudiant Meredith que les troupes
américaines durent protéger contre la fureur de la fouie, parce
qu’il voulait suivre les cours de l’université d’Oxford, parmi
les blancs...), le Pape parle des échanges entre les peuples, et il
adresse à cette occasion un éloge aux « organisations interna