Page 23 - Coeurs Vaillants Num 18
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blique, agrégé de Lettres et ex-recordman
de France du 400 m.
Chaque soir, des spectacles leur étaient
offerts : cinéma, musique, ballets folklo
riques, etc.
Ainsi, la course à pied n’occupait
qu’une petite partie du programme quo
tidien. 11 s’agissait là au fond de sou
ligner que le sport ne doit pas être la
préoccupation majeure dans la vie de
tous les jours.
Certes, il est bon de courir, de sauter,
de lancer, de participer à tout autre jeu,
mais il ne faut pas que cela devienne
le souci de tous les instants.
Donner aux activités du stade leur
juste place, tel a été le but des anima
teurs du stage de Capbreton : ils ont
voulu ainsi rappeler aux jeunes athlètes
qu’il leur fallait penser aussi à leurs
DANS IB PINÈDES DO PAYS BASQUE, études, à leur profession, qu’il n’était
pas indispensable d’obtenir des résultats
hors série pour pratiquer une activité
physique, que le rôle de vedette spor
160 JEUNES COUREURS A PIED ONT FORGÉ EEUR AVENIR tive ne dure qu'un moment.
Ils n’ont, à ce propos, pas manqué
de leur donner en exemple tous ces
Reportage de Gérard du PELOUX.
1 'ATHLETISME français a effectué ces
*- dernières apnées de sérieux progrès,
soulignés par des victoires acquises sur
la Finlande et l’Allemagne.
Mais, afin de poursuivre cette marche
en avant, il faut d’ores et déjà prévoir
des successeurs aux actuels champions,
aux Delecour, Bernard, Jazy, Bogey, Hou-
vion, Colnard, Macquet, Husson.
stagiaires font la revue de
leurs habits et de-leur matériel.
champions qui ont défrayé la chronique
et qui, l’âge venant, la forme les aban
donnant, se sont retrouvés dans une
situation précaire, incapables de tenir
une position sociale pour l’excellente rai
son qu’ils avaient jusque-là négligé de
penser à leur avenir.
LE JOUR LE PLUS GLORIEUX
pour les basketteurs français
Le 19 avril 1963 restera l'une des
dates les plus importantes de l'his
toire du basket français.
Ce jour-là, en effet, un retentis
sant exploit a été réalisé : dans le
Ainsi, au cours des vacances de Pâques, ont passé un séjour très bénéfique. nouveau Palais des Sports de Lyon,
ont été organisés plusieurs stages, dont Tous les matins, ils s’entraînaient en les Français (qui avaient échoué ré
le plus important réunit sur la côte pleine nature, sous les pins, sur un sol cemment devant les Yougoslaves et
basque 160 cadets sélectionnés à l’issue extrêmement souple, s’astreignant, sui les Italiens) sont parvenus à vaincre
des championnats régionaux de cross- vant le profil du terrain, à changer de les Soviétiques, les vice-champions
country. Parmi ces 160 garçons figurent rythme, à modifier leur foulée afin de du monde, les meilleurs spécialistes
sans doute quelques-uns de ceux qui dé pouvoir procéder à de telles variations, après les Américains, maîtres incon
fendront les couleurs françaises dans les sans même s’en rendre compte, en compé testables et incontestés de ce sport.
épreuves de demi-fond et de fond... tition. Jouant avec beaucoup de maîtrise
Mais ce rassemblement de Capbreton Ils apprenaient aussi à établir un pro et de cran, se battant comme des
ne s’est pas déroulé comme les stages gramme de préparation, à s’alimenter, à lions, les Français, parmi lesquels
classiques, où il n’est question du matin soigner les petits accidents musculaires Bernard Moyeur, Jean Degros, capi
au soir que de courses à pied, et cela classiques. taine clairvoyant, Michel Leray,
pendant dix jours ! Christian Baltzer se mirent parti
Puis, l’après-midi, après s’être repo culièrement en évidence, parvinrent
Dans un lieu enchanteur, parmi les sés, ils assistaient à des conférences à bousculer les géants soviétiques,
coquets pavillons du camp « Villages, données soit par M. Johannès Pallières, à les mystifier et à obtenir une vic
Vacances, Familles », situé dans les agrégé d'histoire et géographie et en toire de quatre points (58-54).
pinèdes, à trois cents mètres du bord traîneur de Bogey, soit par M. Raymond
de mer, ces 160 espoirs de l’athlétisme Boisset, inspecteur de l’instruction pu-