Page 24 - Coeurs Vaillants Num 18
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      Comme les patineurs qui tourbillonnent sur la
     glace, certaines punaises à pattes longues et
     minces glissent avec une adresse consommée
     sur la surface ensoleillée des eaux dormantes ;
     leurs tarses enduits d’un corps gras leur permet
     de pouvoir rester en surface. On les nomme
     hydromètres ou araignées d'eau. Coureurs de
     profession, ils avancent par saccades, se nour­
     rissant çà et là de petits animalcules morts ou
     vivants ; on en compte une douzaine d'espèces
     en Europe. Certaines, marines comme les               LIBELLULE
     hylobates, parcourent la surface des mers tro­
     picales, parfois très loin des côtes, pour y cher­    Lonc/tôOmm.)
     cher leur provende.
      Hormis les terribles moustiques inoculateurs
     du paludisme et de maintes autres maladies
     épidémiques, nous trouvons les ranâtres, dont
     les façons et le mode de vie sont semblables aux
     précités, mais ils passent la plus grande partie
     de leur existence enfouis dans la vase des
     mares. Plus curieux sont les notonectes, ces
     champions de la nage sur le dos ; ils avancent en
     « ramant » à l’aide de leurs longues pattes pos­
     térieures, offrant au ciel leur abdomen jaune et
     lisse. Dans le fond des eaux dormantes, peu­
     plées à souhait, vivent aussi les nèpes, ces         HYDMMETkES
     punaises aquatiques qui cherchent parmi la           / très grossi}
     végétation de quoi subsister. Plus importants             Ionq:l2-I4mm.
     sont les dytiques, dont la larve aquatique est   abdomen
     recherchée paf les cyprins.               de 6 anneaux.
      Dans ce bréf aperçu, citons pour terminer la
     magnifique et insatiable libellule, ainsi que
     l’éphémère vulgaire, si répandu en France et en
     Allemagne; connu sous les noms de mouche
     de mai et de manne, il apparaît en mai-juin. Né
     dans la vase des ruisseaux, il meurt deux ou
     trois jours après son éclosion.
      Il en est beaucoup d'autres qui se cachent                                                f Notonecte
     dans le lit des rivières, dans le fond des eaux                                            y nageant
     saumâtres et salées qui, jusqu’ici, ont échappé                                            dg long: !6mm
     à l'observation. La science de demain nous                      tarse de
     livrera-t-elle leurs secrets?                                   articles
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