Page 148 - Apiculture Moderne
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144 APICULTURE COLONIALE.
CHAPITRE XIV
APICULTURE COLONIALE
Bien des auteurs ont signalé avant nous les richesses mellifères
inépuisables que possèdent nos colonies et dont il serait facile,
semble-t-il, de tirer parti par une exploitation raisonnée des
abeilles.
L’apiculture existe déjà, mais a un état generalement rudimen
taire, dans ces régions privilégiées où l’on rencontre souvent à
l’état sauvage plusieurs sortes $ abeilles sociales, la plupart do-
mesticables, et dont les pro
duits sont recueillis à l’aide
de procédés plus ou moins pri
mitifs par les indigènes.
La Feuille de renseigne
ments de V Office colonial nous
fournit à ce sujet de très in
Fig. 147. — Ruche arabe. téressantes indications, des
quelles on peut conclure sans
hésitation que dans toutes nos colonies l’apiculture pourrait être
une ressource précieuse, et que dans certaines d’entre elles
elle pourrait réellement devenir la base d’un commerce important
et rémunérateur.
En Algérie, l’apiculture est pratiquée de temps immémorial.
On y emploie généralement des ruches fixes cylindriques ou pa-
rallélipipédiques. Elles sont souvent construites avec les tiges de
la férule.
Depuis 1871 on y rencontre aussi des ruches à cadres. Une
société apicole s’y est fondée dont les membres possèdent actuelle
ment de très importants ruchers.
Dans un excellent manuel (1), le Dr Reisser indique pour les
1. Manuel d'apiculture à l'usage du colon algérien; par le Dr Reisser, pré
sident de la Société des apiculteurs algériens (Paris, Challamel).