Page 151 - Apiculture Moderne
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APICULTURE COLONIALE, 147
Il y en a de deux sortes : l’une noire, non mellifère, et une
autre, au contraire, très mellifère.
Le miel vaut 0 fr. 60 et n’est pas exporté.
A Mayotte, les indigènes se servent de caisses de bois et de
ruches connues à la Réunion sous le nom de bombardes. 11 semble
y avoir trois sortes d’abeilles, dont deux sont facilement domes-
ticables. Pour la récolte les indigènes emploient la fumée et s’en
duisent du jus de certaines plantes afin de se préserver des pi
qûres. Le miel est tantôt jaune, tantôt rouge.
A Madagascar, le miel est bon, mais impur ; il vaut de 0 fr. 75
à 1 franc le litre, et la cire sauvage de 2 fr. 30, 2 fr. 50 et 3 francs,
suivant sa pureté.
Dans quelques districts les Malgaches l’emploient pour la fabri
cation d’une boisson fermentée.
L’abeille de Madagascar est petite et noire. Les indigènes cher
chent les colonies dans les forêts et les asphyxient pour recueillir
la cire, qu’ils compriment en boules, et qu’ils expédient sous cet
état en Europe. La ruche à cadres a été récemment introduite à
Madagascar.
A la Réunion, on rencontre trois sortes d’abeilles : apis uni-
color, apis ligustica (italienne) et apis mellifera et ses variétés;
la première plus abondante. Les autres ont été introduites.
On y emploie les ruches Layens, Dadant, Gariel, etc.
Parmi les plantes mellifères l’une des plus importantes est le
tan rouge, grand arbre qui donne le miel le plus estimé connu
sous le nom de « miel vert ». Citons aussi la vanille, qui commu
nique au miel son parfum exquis.
La colonie manque, dit la Feuille de renseignements de l’Of
fice colonial, de débouchés pour l’écoulement du miel, dont plus
du tiers est perdu. 11 y vaut de 1 à 2 francs le litre, et la cire de
2 à 3 francs le kilogramme.
En Indo-Ghine, on trouve plusieurs abeilles sauvages : une
grande, entre autres, très redoutée des indigènes, et une petite
qu’ils domestiquent. L’ouvrière de cette dernière mesure 1 centi
mètre; la mère, 12 à 13 millimètres. Son élevage est pratiqué
surtout en Annam et au Tonkin, où elle a été étudiée en 1887 par
le Dr Rialan.
Le miel est extrait en pressant la cire dans les mains; il est