Page 152 - Apiculture Moderne
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148           APICULTURE COLONIALE.

          brun. La récolte a lieu tous les deux mois, sauf en hiver, et donne
          chaque fois deux ou trois bols de miel.
           La cire est épurée à l’eau chaude.
           En Gochinchine, les forêts sont divisées en lots affermés aux
          villages pour la récolte des nids d’abeilles vivant à l’état sauvage.
            Chaque nid donne de cinq à dix bols de miel et 500 à
          700 grammes de cire, tantôt blanche, tantôt jaune.
            Le miel (qui est toujours à l’état liquide) de première qualité vaut
          1 franc le litre; on l’emploie comme vermifuge, laxatif, dépuratif.
          Celui de qualité inférieure vaut, en gros, de 30 à 40 centimes ; il
          sert à la fabrication de certains mets indigènes et de gâteaux.
            La cire vaut 1 franc le kilogramme. Elle est ordinairement
          vendue aux Chinois.
            A la Martinique, nous trouvons deux espèces d’abeilles, dont
          l’une est sauvage et intraitable, tandis que l’autre est très
          maniable.
            Le miel se vend sur place 1 fr. 25 à 1 fr. 50 le litre.
            Une ruche en produit 30 litres et 1 kil. 250 de cire.
            M. le marquis de Fougères, qui a longtemps habité cette colo­
          nie, nous dit que c’est l’espèce semi-sauvage qui peuple les ruches
          de File.
            Les essaims sont installés dans des caisses à pétrole et à ver­
          mouth, et reçoivent peu ou pas de soins. La flore, largement pour­
          vue de plantes mellifères, pourvoit à leurs besoins.
            Un certain nombre d’apiculteurs fournissent à la consommation
          un miel excellent et en quantité suffisante. Ils en exportent pour
          Cayenne dans des dames-jeannes de 10 litres. Ils vendent la cire
          aux pharmaciens et aux particuliers.
            La récolte a lieu de novembre à avril. Une ruche de 65 centi­
          mètres sur 30 donne 30 litres de miel et 1 kil. 250 de cire.
            Dans le nord de file, près de Saint-Pierre, on trouve comme un
          petit centre apicole.
            A la Guadeloupe, nous dit encore M. de Fougères, on trouve
          une petite abeille solitaire qui construit de petites capsules iso­
          lées, grosses comme un bouton de fleur d’oranger, formées d’une
          cire brunâtre contenant un miel également brun, d’un parfum
          exquis, et une abeille sociale dont le miel est excellent. Celle-ci
          vil à l’état sauvage; mais on en fait aussi l’élevage dans des
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