Page 64 - Akim

blows ! (Elle souffle ! Là, elle barcation du second. Le capi­
souffle...) Pique... Pique !... taine Deblois recueillit tout
De cette confrontation, en l’équipage et continua la chasse,
apparence insensée, devaient aidé d’une troisième baleinière
naître d’extraordinaires histoires, envoyée à son secours. Au bout
des légendes inouïes mais aussi de peu de temps, cette dernière
des drames réels, sanglants qui fut chavirée par l’irascible ani­
contribuèrent davantage encore mal. Deblois, avec son canot
à créer autour de la baleine un surchargé par dix-huit personnes
halo de mystère, une sorte recueillies ou formant son propre
d’aura fantastique. C’était vrai­ équipage, rallia le navire, pour­
ment là le monstre d'un autre suivi par la baleine en furie.
temps, le Léviathan de la mer Sitôt embarqué, il était occupé
aux formidables fureurs. Baleine à faire ramasser le matériel
ou cachalot, peu importe : les épars, quand un choc formidable
réactions sont les mêmes, im­ ébranla la muraille du bâtiment
prévisibles... Les harponneurs par le travers du mât de misaine.
savaient de quoi ils parlaient... Il venait d'être défoncé par le

Du souffle déborde ton canot cétacé furieux, et Deblois n'eut
Elle est mauvaise, cette haleine que le temps de se réfugier avec
Evit' la gueule du cachalot tout son monde dans ce qui res­
Comme la queue de la baleine. tait de pirogues avec quelques
vivres. La situation était, certes,
Le 20 août 1858, le baleinier critique : les baleinières avariées
« Ann Alexander » avait amené pendant le précédent combat fai­
ses pirogues pour une énorme saient eau : les marins exténués
baleine qui broya d’abord l’em- eurent la chance d'être re­
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