Page 63 - Akim
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cétacés qu’ils poursuivaient du   relâchèrent tous les navires
      Groenland au Spitzberg et de la   d’Amsterdam, de Den-Burg, de
      Tasmanie aux lointaines côtes   Vlissingen. Puis, jusqu’à l’inven­
      antarctiques. Pour eux, il n'y avait   tion du canon-harpon, en 1868,
      que des baleines : right whale   les harponneurs anglais et amé­
      (la baleine franche), blue whale   ricains — ceux de Nantuckett,
      (le rorqual bleu), fin whale (le   de New-Bedford, de Hull, furent
      rorqual commun), sperm whale   les maîtres de la baleine.
      (le cachalot)...                Je crois que nous devrions,
        On est sûr que les Basques   en passant, tirer un coup de
      du Xe siècle harponnaient déjà   chapeau à ces baleiniers, marins
      la baleine dans le golfe de Gas-   parmi tous les marins de la





















     cogne. Du Cap Breton à Bilbao,   marine à voile, qu'un historien
      les prises étaient si fréquentes   de la pêche appelait : • Des
      qu’on faisait avec les os de   hommes au cœur de bronze sur
      baleines des charpentes de mai­  des navires en cœur de chêne. »
      sons, des clôtures de jardins et   Parce que l’ennemi de la baleine
      des ponts sur les gaves. Au   fut l'homme, émerveillé, aba­
      début du XVIIe siècle, les balei­  sourdi, devant cette montagne de
      niers hollandais fondaient sous   viande, de lard, et d'or... Et c’était
      le cercle polaire l’importante   bien cela la baleine I L’homme
      cité de Smeerenburg — littérale­  armé d'un harpon dérisoire
      ment : la ville du lard — où   s'attaquant à une montagne...
      pendant plus de vingt années    — She blows I There she
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