Page 52 - Chartreuse de Vallon
P. 52
LA CHARTREUSE DE VALLON
rieurs majeurs de leur Ordre. Il n'en est plus de même de
leurs sujets, les hommes de Vallon. Au spirituel, ceux-ci ne
dépendent en rien de leurs seigneurs temporels, bien que
ces derniers soient honorés du caractère sacerdotal. Une
délibération du conseil municipal de Bellevaux (15 mars
1787), nous donne des détails précieux sur ce point. :'.\fol-
gré sa date tardive, elle décrit incontestablement la situa-
tion depuis l'origine. « La paroisse de Bellevaux, y est-il
dit, n'est qu'une pour le spirituel, de même que le bilan,
n'ayant qu'une même église, une même mappe, et un mê-
me cadastre. Elle comprend cependant deux communautés
particulières : l'une, appelée du même nom : Bellevaux,
et l'autre, celle de Vallon. » Cette paroisse faisait partie
du Décanat des Allinges.
Que les habitants de Vallon assistent souvent à la
messe, peut-être tous les dimanches, dans la chapelle du
monastère, nous le supposons volontiers. Les documents
nombreux, rapportant les « criées et publications de
bans », faites à la sortie de la messe, devant la chapelle
du monastère, le prouvent d'une manière évidente. :'.\lais
leur église paroissiale et leur Curé sont à Bellevaux. Ils
ne peuvent donc, pour les actes strictement paroissiaux,
tels que baptêmes, mariages, sépultures, etc., que s 'adres-
ser aux prêtres de Bellevaux.
Les premiers curés de Bellevaux, par conséquent de
Vallon, furent tout d'abord des PP. Bénédictins en rési-
dence dans l'ancien prieuré fondé en 1136 dans le chef-
lieu actuel de cette commune. :'.\Igr Charles-Auguste de
Sales nous apprend que quelques temps avant l'invasion
bernoise (1536), cette cure fut confiée à un prêtre séculier,
et que les religieux Bénédictins devinrent alors ses coadju-
teurs. Après le rétablissement du culte on ne voit plus que
des prêtres séculiers à la tête de cette paroisse.