Page 49 - Chartreuse de Vallon
P. 49

·• ............................................ .







                                              CHAPITRE  YI


                             Organisation administrative et paroissiale
                                               de Vallon


                            Le  nombre  des  habitants  de  Vallon  était  trop  restreint,
                        surtout  à  l'origine,  pour  que  les  religieux  songeassent  à
                         composer  un  corps  de  législation  complet.  On  s'en  tînt
                         aux  principes  généraux  du  système  féodal.  Il  existait,  à
                        la  vérité,  ~ code  des  lois  d'Empire,  qui  officiellement  avait
                        remplacé  la  «  loi  burgondine  "  ;  mais  les  empereurs  n'en
                         urgèrent  point  l'application  dans  nos  contrées.
                            La  législation  locale  de  \'allon  reposa  donc  sur  une
                        série  de  règlements  d'administration,  établis  au  cours  du
                        temps  et  des  circonstances,  par  les  Prieurs  de  \'allon,  as-
                        sistés  de  leur  conseil.
                            La  publication  de  ces  ordonnances  avait  ordinairement
                        lieu  devant  la  chapelle  du  monastère,  parfois  aussi  à
                        l'Epuyer,  ou  encore  en  d'autres  lieux,  désignés  d'avance.
                        Elle  se  faisait  par  le  greffier  de  Vallon,  ou  par  le  métrai,
                        ou  encore  par  le  juge  de  la  seigneurie.  Lorsque,  plus  tard,
                        il  s'agira  d'un  ordre  émané  du  prince,  un  huissier  ducal
                        viendra  en  donner  connaissance  aux  habitants.
                            On  donnait à  ces  publications  le  nom  de  «  criées  "  dans
                        la  forme  commune,  et  de  «  publications  de  bans  ",  dans
                        la  forme  plus solennelle.  Ces  dernières  avaient  lieu  à  pério-
                        des  régulières,  habituellement  une  fois  par  an.  Elles  com-
                        portaient,  selon  le  langage  du  temps,  parfois  des  «  inhibi-
                        tions  » ,  parfois  des  «  injonctions  ,, .
                           Nous  ne  résisterons  pas  au  plaisir  d'.en  citer  un  spéci-
                        men.  II  remonte  au  25  juillet  1438,  et  montre  le  caractère
                        de  cette  législation,  à  la  fois  patriacale  et  douce,  toute  im-
                        prégnée  des  principes  religieux.  En  voici  un  résumé  :
   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54