Page 44 - Chartreuse de Vallon
P. 44
36 LA CHARTREUSE DE VALLON
sans le consentement des religieux, ceux-ci rentrèrent en
possession de la dîmerie, par « commise ».
2° La dîmerie de l'Essert, ou de Perrier. Elle compre-
nait l'Essert, le Frêne, l'Armont et la Douai. En 1618, les
Chartreux la réunissaient à leur domaine.
3° La dîmerie de la Haute-l\Ieille s'étendait entre le
Cerny et la Basse-Meille. Elle faisait encore partie du do-
maine de la Chartreuse, lorsqu'en UH8, elle fut albergée
à Claude et Pierre Dufresne, sous l'introge de 106 florins
et 1 sol de cens annueUe.
4° La dîmerie du Cerny et d·~ la Basse-Meille s'étendait
du Brevon jusqu'à Vallonnet. Elle devait probablement
être unie au domaine des Chartreux, lorsqu'en 1618, Jean
Converset l'albergea pour la somme de 12 ducats et 1 sol
de cens annuelle.
5° La dîmerie des Nants fut établie après l'alberge-
ment de 1616, et s'étendait à tout le territoire portant ce
nom. Ellie fut albergée à Jacques l\Ieynet, notaire, en 1618,
sous l'introge de 56 florins et 6 deniers de cens annuelle.
6° La sixième dîmerie était celle de la Maison de Val-
lon. Après le rachat des biens et la sentence du Sénat (14
janvier 1608), elle devait comprendre le territoire du haut
Vallon, à partir du Nant et de la Chaux-Ronde. Nous ne
lui connaissons pas d'albergataires.
Les PP. Chartreux savent se montrer excellents admi-
nistrateurs. « C'est à eux, écrit le P. Eugène, que Vallon
et ses villages doivent leurs premiers chemins. Ceux-ci ont
subsisté jusqu'à la construction des nouvelles routes. Les
anciennes voies, nous les avons parcourues dans notre
jeunesse. Elles étaient suffisantes pour l'époque, et assez
larges pour les voitures. Elles desservaient tous les villa-
ges. Chaque année, on les réparait. Nous avons retrouvé