Page 56 - Chartreuse de Vallon
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voyages, et le Conseil Résident qui siégeait à Chambéry,
au couvent des Cordeliers. Lorsque quelques différents
survenaient entre les PP. Chartreux et des étrangers, ils
étaient liquidés souvent par voie d'arbitrage, et parfois on
recourait au Conseil dans les « Audiences de l\lai ». Ce
tribunal avait l'avantage de juger en premier et dernier
ressort, comme aussi en appel. Les conflits entre religieux
et sujets se terminaient d'ordinaire par sentence arbitrale.
Quand · le Sénat, - établi provisoirement le 12 août
1559 par René de Chaland, et confirmé officiellement l'an-
née suivante par Emmanuel-Philibert, - eut remplacé le
Conseil résident, il en exerça les fonctions.
us religieux ont encore une autre méthode de pro-
céder lorsqu'il s'agit de préjudices graves dont ils igno-
rent les auteurs : Ils recourent au Saint-Siège pour obte-
nir un « monitoire ». Le monitoire est un acte par
lequel le Souverain Pontife dénonce l'injustice commise
au détriment des religieux, et menace d'excommunica-
tion : 1" les coupables, dans le cas où ils ne se dévoile-
raient pas ; et 2" toutes personnes qui recelleraient sciem-
ment un de ces coupables, ou s'abstiendraient de les dé-
noncer. Ces actes pontificaux, transmis aux Evêques, et
publiés par leurs ordres, dans toutes les églises de leurs
diocèses, obtenaient leur effet dans la plupart des cas.
