Page 60 - Chartreuse de Vallon
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LA  CHARTREUSE  DE  VALLON             49


              non  cultivées,  les  prés,  bois,  pâturages  et  absolument  tout
              ce  qui  était de  son  droit,  ou  que  l'on  pourrait prouver  plus
              tard,  avoir  été  de  son  droit...  Tout  ce  que  ledit  Rodolphe
              possédait,  tant  en  plaine  qu'en  montagne,  en  quelque  lieu
              que  ce  soit,  depuis  le  ruisseau  Dignié,  jusqu'au  petit  ruis-
              seau  de  Gremé.  »  (2).
                 Ces  deux  dernières  donations,  ayant  été  faites  sous  la
              protection  d'Aymon  li  de  Faucigny,  le  Comte  Thomas  de
              Savoie  en  prit  ombrage  et  entra  dans  une  violente  colère
              contre  les  religeux  qui  les  avaient  acceptées.  Il  ne  fallut
              rien  moins  que  toute  la  diplomatie  de  Fr.  Ponce,  char-
              treux,  pour  calmer  le  prince.
                 A  ces  possessions  déjà  considérables,  s'en  ajoutèrent
              encore  d'autres.
                 Albert  de  Compey,  en  1241,  donne  «  tout  ce  qu'il  avait,
              ou  semblait  avoir,  en  terres,  prés  et  bois,  dans  les  parois-
              ses  de  Fessy  et  Avully  »  (3).  Le  Seigneur  Abbé  de  Filly
              approuve  (1273)  les  donations  faites  par  ses  prédécesseurs
              et  accorde  en  plus  aux  religieux  de  Vallon,  une  pose  et
              demie  de  terre  au  lieu  dit :  «  Poaboueth  »  (4).  \Vuillelme
              d' Avully  donne  deux  poses  de  terre  en  un  lieu  situé  entre
              les  Contamines  d'Avully  et  la  grange  de  Vallonnet  (1275).
              En  1276,  Wuillelme  de  Compois  confirme  une  donation
              de  terre  de  deux  poses,  faite  aux  PP.  Chartreux de  Vallon,
              au  lieu  dit :  «  Glandoz  »,  près  de  la  maladrerie  de  Chesne.
              De  Pontoux leur cède  un  pré  au-dessus  de  Fessy,  et  donne
               par  contre  au  Chapelain  du  lieu  un  pré  situé  près  de
               Rézier,  en  échange  des  droits  de  ce  dernier  (1281).
                  Noble  Girod  leur vend  sa terre  de  Rézier,  appelée  «  Val-
               lière  »,  ainsi  qu'une  terre  située  vers  le  Nant  de  Goye,
               pour le  prix  de  24  livres  genevoises  (1283).  Vincent  d'Avu-
               gnens  leur  vend  un  champ de  5  poses  au-dessus  du  village

                 (2)  L'acte  de  donation.  L.  l\fénabréa.
                 (3)  '1'raduction  du  document.
                 (4)  Filly,  hameau  de  Sciez.  Il  y  existait  une  abbaye  de  Chanoines  régu-
               liers  de  S.  Augustin,  fondée  par  les  rois  de  Bourgogne  et  d'Arles.  Elle  fut
               saccagée  lors  de  l'in'vasion  bernoise,  en  1536,  et  ne  fut  point  restaurée.
               Le  lieu  indiqué  «  Poaboueth  »  ne  serait-il  point  :  •  Pua rd  »,  entre  Fess!Y
               et  Brenthonne  ?

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