Page 725 - Les merveilles de l'industrie T1
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LE SOUFRE ET L’ACIDE SULFURIQUE.                             721







































                     Fig. 404. — Expérience donnant la théorie de la formation de l’acide sulfurique.
        A, ballon pour la production de l'acide sulfureux. — B, ballon recevant les deux gaz, l’air et i’eau. — C, flacon pour la
                                     production de l’acide hypo-azotique.


          En 1774, de La Follie, fabricant de pro­  doit l’importation des chambres de plomb
        duits chimiques, à Rouen, imagina le moyen,   en France.
        aujourd’hui universellement adopté, qui      Hoker qui dirigeait, sous le premier Em­
        consiste à injecter de la vapeur d’eau au   pire, la fabrique créée à Rouen par son aïeul,
        milieu de la chambre, au lieu de l’intro­  ayant imaginé les dispositions qui consti­
        duire par avance, à l’état liquide.       tuent le système de la fabrication continue,
          La fabrication de l’acide sulfurique avait   se rendit à Paris, en 1810, pour y exploiter
        été jusque-là intermittente, c’est-à-dire   son procédé. Enl813, il constitua,avecChap-
        qu’il fallait, à un certain moment, suspendre   tal et Darcet, une société, qui établit des fa­
        la combustion du soufre, pour retirer l’a­  briques d’acide sulfurique aux Ternes et à
        cide dissous dans l’eau de la chambre. C’est   la Folie, près de Nanterre. Mais peu à peu
        encore à Rouen que fut imaginé le système   son procédé fut connu des autres fabricants,
        méthodique et scientifique qui consiste à   et il est aujourd’hui mis en pratique partout.
        opérer sans jamais interrompre la combus­  C’est celui que suivent nos grandes fabri -
        tion du soufre, ni l’extraction de l’acide   ques de Marseille, Paris, Rouen, Lyon, Lille,
        sulfurique formé. L’inventeur du système   Thonon, Amiens, Caen, etc.
        de combustion continue, est Jean Hoker,
        petit-fils du courageux Anglais à qui l’on  Après cet historique de la découverte et
             T. i.                                                               91
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