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560 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE

de sonde au moyen de tuyaux de cuivre d’exploitation se compose d’une galerie, AB,
réunis les uns aux autres par des vis, comme qui sert de passage général et pour amener
s’il s’agissait du forage d’un puits artésien, l’eau douce. Elle communique avec une
en ayant, toutefois, l’attention de donner au autre galerie perpendiculaire, JD, située à
forage, dans les 30 premiers mètres, quel­ un niveau inférieur, et communiquant elle-
ques centimètres de plus que dans le reste même avec la chambre de sel par un canal en
du tubage. Quand il s’agit d’exploiter la planches. BG est une galerie communiquant
mine, on introduit de l’eau douce dans l’es­ avec la galerie principale, AB. Elle se ter­
pace annulaire entre le tube de cuivre et les mine par une autre galerie inclinée, GL Dans
parois du forage. Cette eau dissout le sel cette dernière galerie, est le tuyau destiné a
marin. On retire ensuite l’eau chargée de introduire l’eau douce dans la chambre de
sel par des moyens que nous indiquerons plus dissolution. Incliné à 45 degrés environ, ce
loin, et on la soumet à l’évaporation. tuyau a exactement la hauteur de la chambre
Exploitation du sel gemme par des cham­ à exploiter, de sorte que, selon la quantité
bres de dissolution. — Pour exploiter les ar­ d’eau qu’on introduit dans ce tuyau, on sub­
giles salifères par ce procédé, on commence merge à des hauteurs croissantes les piliers
par établir, à la base de la partie à exploiter, des chambres de sel a, a, b, b, etc.
une série de galeries étroites, de' la hauteur Lorsque les piliers se sont écroulés et que
d’un homme. Ces galeries, qui se cou­ l’eau est saturée de sel, on la fait écouler
pent à angle droit, forment une série de et on l’amène dans le réservoir où elle se
piliers de 1 mètre et demi à 2 mètres et clarifie par le repos.
demi de côté. L’argile salifère est ainsi dé­ Le canal d’écoulement de l’eau saturée
coupée à la pioche et à la pelle, en cases est indiqué sur la figure par la ligne JD.
régulières, ce qui donne une espèce de 11 communique avec le fond de la chambre
damier composé de piliers de sel et de par un conduit en planches, se terminant,
vides. Les piliers sont destinés à disparaître en J, par une cloison percée de trous, et
par l’action dissolvante de l’eau. qui forme comme une digue. L’eau pénètre
On commence par faire descendre dans par les fissures des joints de la cloison de
la mine une petite quantité d’eau, de ma­ planches, et s’écoule sans entraîner l’argile.
nière à ne baigner que la base des piliers. Cette eau se rend, par sa seule inclinaison,
Le sel qui forme le bas de ces piliers, se dans la galerie ECF, située en contre-bas
dissout peu à peu ; l’argile se désagrégé, de toutes les autres, et de là dans les chau­
des vides se produisent, et les piliers, man­ dières où elle doit être concentrée par l’ac­
quant d’appui, ne se trouvent plus que sus­ tion du feu.
pendus au toit. En faisant arriver de nou­ Quand on a évacué les eaux, on déblaye
velles quantités d’eau, les piliers eux-mêmes la chambre, en enlevant l’argile dépouillée
se dissolvent, et-s’écroulent en entier, jus­ de sel, et la jetant dans une galerie infé­
qu’au niveau du toit. Quand ce moment est rieure AO, par un puits vertical O, qu’on re­
arrivé, les différentes galeries sont rempla­ ferme ensuite. On peut alors procéder à l’é­
cées par une excavation unique, par une tablissement d’un nouveau système tout
vaste chambre, qui contient une dissolution । pareil à celui que nous venons de décrire.
saturée de chlorure de sodium. 11 faut sept à huit mois pour opérer le
La figure 350 donne le plan d’une des remplissage de ces chambres, et deux ou
chambres d’exploitation de l’argile salifère trois mois pour l’écoulement de la dissolu­
de Haselgebirge, dans le Tyrol. Le système tion saline.