Page 22 - Decrets mars
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                          caractère  d'une  véritable me11a.:e ; les  candal   d  p
                          de discussions qui en  furent  la  suite achlv  rent de donner du
                          crédit aux prévisions les plus pessimistes. Il  de  enail  tangible
                          qu'on cherchait à exciter les haines antireligieuses. A partir de
                         ce  jour, les hommes  I• plu·  tiéterminés  de  l'Association  de
                         Pie IX  'Ellltendireu,,  à l'insu des pauvres religieux menacés,  et
                         montèrent la garde  pendanqbien des nuits  autour  du  couvent
                         de Concise.
                           Sur ces entrefaites,  arrivèrent,  entre le Vatican et le minis-
                         tère fi'reycinet,  ces  négociations  diplomatique  d'oil  sorûr  nl
                         les termes de  la  Déclaration,  et,  bientôt  apr  .  l'abandon de
                         cette Déclaration,  la chute du ministère, son rhabillage et enfin
                         la reprise des impies h  ülil  .
                              101•5,  ceu.  même  qui   refusaient  encore à croir  aux
                         sinistres événements prirent le ~   parti de s'y préparer.
                           Nous ne pourrons jamais oublier le brusque émoi causé dans
                         la population, le mercredi soir,  6 octobre, quand, d  nou  l
                         fraichement arrivées de Paris, faisaient  pressentir,  pour le len-
                         demain,  un  commeo  ment  d'ex.écu&lon  des  décrets  sur  le
                         couvent des RR.  PP. Capucins riP.  Concise.  Il  s'agissait, disait-
                         on,  comme cela se pratiqua  dan  d'autres  localités, d'apposer
                         les scellés  sur  les  portes  de  la  chapelle.  Une  foule émue el
                         sympathique ne cessa pins dès lors d'entourer de sa vénération
                         les Pères Capucins.  La cireul Lion  devint continuelle.
                           Dans la crainte que le gouverneme111,  fatigué des résistance
                         légales qu'il venait de rencontrer  dans tou   les provinces,  e
                         troublé par la conscience  indignée  de  la  France,  ne  tentât d
                         s'introduire la nuit,  ou  par  ru·  ,  dans le domicile des Pères
                        leur  conseil,  composé  d'avocats,  avoués  et  notaires,  décid
                        que le cou  111  rait gardé  ans relAcbe et  'y étabhl lui-mêm
                        en  permanence.  li  é&<  important.  eu  eft'et,  q11e  la  r.
                        publique,  gardienoe  n  des  droilS de  citoyens et qui  deva
                        tou  le  violer eo celte circon  tance. trouvât devant elle le plu
                        grand nombre possible de protestauons.
                          De tous  les  points  de  BOlre  arl'Ondissement,  des  homm
                        appartenant à toutes les classes,  à toutes les positions sociale
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