Page 126 - Bouvet Jacques
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« une colonne s'est dirigée sur la Savoie, par Cru-
« seilles et par Frangy. Elle est entrée à Annecy
« le 1? janvier, après-midi, et a filé sur Chambéry,
« où elle est entrée le 20 avant midi, et, tout cela,
« sans éprouver aucune résistance ...
« De même, le général Dessaix, de concert avec
« le préfet du Mont-Blanc, ayant réuni quelques
« troupes du côte de la Maurienne et de Barraux,
(< força les. Autrichiens à évacuer Chambéry et les
« harcela tout le long de la route. Leur quartier
« général arriva à Annecy le 22 février (1814).
« Dans la nuit du 22 au 23, ils battirent la géné-
« rale, et, au matin, ils se portèrent à la rencontre
« des Français jusqu'à Alby, où on a commencé à
« se fusiller et à se canonner sur les huit heures.
« On continua ainsi tout le jour; les Autrichiens
« reculèrent pied à pied ; ils arrivèrent vers la
« porte du Sépulcre à Annecy, entre quatre et
« cinq heures du soir, et, après un choc assez opi-
« niâtre, ils continuèrent leur retraite par le pont
« Saint-Joseph et par la rue et le faubourg de
« Bœuf, tiraillant tout le long et continuant de
« se battre vers Notre-Dame de Pitié et par les
« Fins, jusqu'à ce que la nuit mît fin au combat.
{< Il y eut de part et d'autres quelques hommes de
« tués et un plus grand nombre de blessés, parmi
• « lesquels un major autrichien eut une cuisse
~< fracassée par un boulet et fut emporté chez M.
cc le médecin Despine, où il a été soigné. Il s'appelle
« Meyer.
« Le lendemain, les Français se reposèrent à
« Annecy, et, le surlendemain, ils partirent pour