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qui irritent d’autant plus qu’on y porte plus souvent
la main. Elles sont, en partie du moins, le produit de
l’habitude.
Dès le jeune âge, l’enfant montre ses aptitudes,
ses penchants, ses mauvais instincts, et, de même
qu’il est très facile de redresser une jeune plante qui
prend une position vicieuse, de même il est très aisé
aux parents de diriger leurs enfants dans le droit che
min, et de les ramener si leurs penchants mauvais les
en écartent.
IL FAUT SE LEVER DE BONNE HEURE
Le meilleur moment pour se lever, c’est lorsque se
termine le sommeil proprement dit.
La raison ni l’hygiène ne peuvent doser le sommeil
naturel. Le cerveau tombe dans un état auquel on
donne le nom de sommeil, et les autres organes font
de même.
Le vrai sommeil est un agrégat de sommeils ; en
d’autres termes, le sommeil, qui est une fonction natu
relle, est un état qui consiste dans le sommeil ou repos
des différentes parties de l’organisme. Parfois, l’un
des organes est moins fatigué que l’autre et s’éveille
le premier, tandis que le plus épuisé ne s’éveille que
le dernier.
Le secret du bon et profond sommeil, c’est — les
conditions physiologiques étant établies — d’exercer
et de fatiguer les divers organes, de façon à leur don
ner au même moment un égal besoin de repos.
L’organe cérébral, les organes des sens, le système
musculaire et les viscères doivent, autant que possible,
être aussi fatigués les uns que les autres, de manière à
pouvoir s’endormir ensemble.
Les vrais dormeurs normaux s’éveillent de bonne
heure et se sentent frais et d-ispos pour se lever. Si
l’on sait bien ménager ses forces, on ne se laissera pas,
une fois qu’on s’est senti réveillé, s’endormir de nou-