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LES PRODUITS DE DÉFENSE DES CULTURES ET LA QUALITÉ.
Des efforts ont été consacrés à la défense et au contrôle de la qualité
des produits de défense dans trois domaines distincts :
1° La répression des fraudes.
De nombreux textes, depuis la loi du 4 août 1903 jusqu'au décret du
II mai 1937 et divers arrêtés d'application, ont fixé des règles précises
à la fabrication et au commerce des produits utilisés pour la destruction
des ravageurs : fongicides, anticryptogamiques, insecticides, et notam-
ment les composés à base de cuivre ou d'arsenic.
2° L'homolo~ation.
D'autre part une loi du 2 novembre 1943 a soumis à homologation
toute mise en vente d'antiparasitaires. Le numéro d'homologation,
autorisant la vente, n'est accordé qu'après de sérieux contrôles, et les
.a.vis de diverses commissions compétentes.
3° La normalisation.
L'Association française de normalisation (AFNor), 23, rue Notre-
Dame des Victoires, à Paris met au point pour de nombreux produits
des séries de caractéristiques, appelées « normes », concernant les
dimensions, les matières employées, les qualités physiques ou chimiques
des articles. Des normes sont déjà appliquées, en ce qui concerne par
exemple la finesse de certains anticryptogamiques (poudres et produits
employés dans la lutte contre les parasites) (AFNor M. 61), ou les
caractéristiques chimiques ou physiques du soufre (N.F. U. 43.002).
Ces mesures doivent être étendues à tous les produits de protection
et de conservation des productions agricoles.
Il est de l'intérêt des utilisateurs d'exiger que la normalisation soit
rapidement étendue à tous les produits simples. Ce faisant, ils servent
non seulement leur intérêt, mais celui de tous les consommateurs.
Les agriculteurs peuvent, à tout moment, exiger du service de la
répression des fraudes les vérifications et les contrôles nécessaires.
De même les plants de pommes de terre sont soumis à un « règlement
technique » fixé par la Commission Officielle de Contrôle, siégeant au
Ministère de l'Agriculture. Un contrôle permanent est effectué à la
production, à la conservation, à l'expédition, par un corps de 500 agents
techniques.
L'acheteur connaît donc, d'après le certificat de contrôle joint au sac
plombé, l'origine des plants, ainsi que les garanties sanitaires et de
présentations fixées par le règlement technique.
Des stations d'essais, telle que celle que le Ministère de !'Agriculture
a organisée à Paris, 22, rue de Picpus (12e), contrôlent la qualité des
semences et poursuivent l'amélioration et la sélection des variétés.
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