Page 206 - Terre Moderne
P. 206
On peut aussi y incorporer des vignes, surtout
quand elles se trouvent mêlées aux autres cultures. On
localise alors les vignes sur les terrains les mieux adaptés,
en agrandissant les parcelles par regroupement de celles
auparavant éparses, en donnant aux ceps des grands
alignements non interrompus par la limite de parcelles
et permettant ainsi l'utilisation de la traction mécanique
pour le travail du vignoble.
Enfin, le remembrement des parcelles en friches
permet quelquefois leur mise en culture, et presque
toujours un boisement rationnel, souvent seule utilisation
possible de ces terres de peu de valeur.
En définitive, un remembrement complet doit non
seulement regrouper les parcelles, mais aboutir à l 'utili-
sation intégrale des territoires agricoles par une affec-
tation culturale des sols suivant leur vocation propre
- (mise en culture des terres riches, plantation et reboi-
sement des terres pauvres ou trop accidentées ... ).
QUE COUTE LE REMEMBREMENT?
Une opération de remembrement se finance actuel-
lement de la manière suivante : l'Etat paye le géomètre
chargé de l'opération et règle les autres frais qu'elle
entraîne. Il fait donc l'avance de la totalité de la dépense ;
une partie de celle-ci est récupérée ensuite par voie de
rôle sur les propriétaires intéressés ; cette part récupé-
rable est répartie entre eux suivant la surface de chacun
intéressée dans le remembrement.
Depuis la promulgation de la loi, la part àe dépense
à la charge des propriétaires, est de 20 %- Dans les
conditions économiques du début de 1950, le prix de
revient moyen d'un remembrement est de 3.750 francs
à l'hectare, c'est une charge de 750 francs à l'hectare
que le propriétaire supporte.
QUE RAPPORTE-T-IL?
Le remembrement est largement payé par les
résultats obtenus.
On a pu chiffrer, en moyenne bien entendu, que le
remembrement amenait une diminution de 30 % du
montant des frais d'exploitation.
203