Page 193 - Terre Moderne

pour un rectangle à des rayages de 300 à 400 mètres, ce
qui n'est pas excessif.
Il est souhaitable en outre que les petits côtés
du rectangle aboutissent tous deux sur des chemins.

LE PARCELLEMENT ACTUEL DE TERRES EST NUISIBLE AU TRACTEUR.

Mais cet ensemble de conditions que réclame le
plein emploi du tracteur n'est guère compatible avec le
parcellement de la plupart de nos exploitations. Certes,
de nombreuses réunions de parcelles ont été effectuées
lors des successions ou par des acquisitions, mais si ces
réunions ont pu agrandir les parcelles, ces dernières ont
gardé malgré tout des formes irrégulières.
Les difficultés de culture de ces parcelles petites,
de formes irrégulières, augmentent encore lorsque, comme
dans de nombreuses régions, elles sont closes de haies
ou de talus, voire même séparées par des fossés.
Bien des exploitations cependant, d'un seul tenant,
présentent aussi une espèce de parcellement intérieur ; de
haies ou des clôtures de tracé irrégulier séparant les
parcelles certaines sont plantées d'arbres; ce fait oppose
des obstacles sérieux aux évolutions du tracteur.
Dans ce cas, l'exploitant, maître chez lui, pourra,
par la suppression des obstacles, régulariser la forme des
parcelles; il éliminera au besoin de l'assolement les par-
celles trop irrégulières ou mal placées en les consacrant
par exemple à la prairie, à des vergers, ou encore au
boisement.
Mais si l'exploitation est composée de parcelles
dispersées, il faut utiliser d'autres moyens.

LES ÉCHANGES NE CONSTITUENT QU'UN REMÈDE INSUFFISANT.
Par des échanges de parcelles en propriété, le plus
souvent accompagnés de soulte en argent si les valeurs
d'échange ne sont pas les mêmes, on peut accroître la
surface des parcelles. Que de temps et de difficultés
cependant pour vaincre quelquefois l'obstination de
l'autre propriétaire; combien d'enclaves à faire dispa-
raître pour lesquelles une compensation excessive a dû
être accordée. Dans certaines régions, des échantillons
collectifs ont certes été réalisés sur des fractions impor-
tantes de la surface d'une commune, mais ils ont réclamé

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