Page 191 - Terre Moderne
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Quant la faible longueur de rayage est la consé-
quence de la forme défectueuse de la parcelle, l'écart
s'accentue encore. Mais, bien entendu, on ne peut
accroître au delà d'une certaine longueur le rayage aux
dépens de la largeur de la parcelle.
L'IMPORTANCE DE LA SURFACE.
Il n'est pas indifférent de cultiver un hectare en
une parcelle unique ou en plusieurs. On a estimé que si
l'on prenait comme unité le prix de revient de la culture
d'un hectare de blé d'un seul tenant, ce prix passait à
1,32 pour 3 parcelles de 33 ares distantes de 500 mètres
les unes des autres et à 1,79 pour 6 parcelles de 16 ares
séparées seulement de 300 mètres, toutes les autres
conditions étant les mêmes.
ENFIN LES INCONVÉNIENTS DE LA DISPERSION.
A toutes ces pertes de temps qui s'appliquent aux
travaux sur les parcelles elles-mêmes, s'ajoute le temps
perdu en plus en parcours sur les chemins par suite de
la dispersion des parcelles. Quatre parcours journaliers
d'un kilomètre effectués à 4 kilomètres à l'heure repré-
sentent une heure, soit 12 % d'une journée de travail de
huit heures : effectués à 3 kilomètres à l'heure, les mêmes
parcours représentent 16 % de la journée de travail.
Par conséquent, tout rapprochement des parcelles
du centre de l'exploitation aura une importance consi-
dérable, et ceci d'autant plus que la parcelle sera plus
petite et nécessitera moins de travail sur place.
LE MINIMUM DE SURFACE DE PARCELLE DE CULTURE ACCEPTABLE
PAR LE TRACTEUR.
On admet actuellement que, pour un tracteur du
type courant, une surface de 1 ha 5 à 2 ha constitue une
surface très acceptable.
La forme à rechercher est celle du rectangle; à
défaut les deux grands côtés de la parcelle devront être
parallèles ; en conservant une largeur minimum de
50 mètres, les surfaces indiquées ci-dessus correspondent
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