Page 132 - Terre Moderne
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2° - Les débris végétaux laissés dans les sols par les
                     plantes  améliorantes  telles  que  les  racines  de  légumi-
                     neuses, les  plantes fourragères (luzerne et trèfle), ou bien
                     par des  récoltes enfouies.  Dans ce  dernier cas,  on utilise
                     soit  encore  des  légumineuses  (minette,  lotier,  lupin)  ou
                     même  des  crucifères  ( colza,  moutarde).
                          L'augmentation  des  quantités  de  luzerne,  récoltées
                     en foin sec ou pour l'ensilage, se fera d'autant mieux que
                     c'est pour la récolte des fourrage et des foins  que le bénéfice
                     de la motorisation reste le plus important.
                          Un  engrais  vert  semé  à  la  fin  de  l'été,  enfoui  en
                     automne  par  un  labour,  la  troisième  coupe  de  luzerne
                     enfouie  à  l'automne, quelquefois  après avoir été paturée,
                     réalisent un apport d'humus qu'on peut sans crainte assi-
                     miler à une fumure moyenne au fumier de ferme. L'apport
                     d'humus ainsi réalisé dépasse et au delà la perte résultant
                     du  fumier  des  animaux  de  trait.

                          En bref, on peut affirmer que les  modifications éco-
                     nomiquement  et  rationnellement  conduites  dans  les
                     fermes  motorisées  aboutissent  à  une  augmentation  des
                     spéculations  animales  dans  les  fermes  mixtes  et  au
                     maintien  de  la  richesse  des  sols  en  humus  dans  les
                     fermes  plus  spécialisées  dans  la  production  végétale.



      CHOISISSEZ  VOS  ASSOLEMENTS  EN  FONCTION  DE  L'ÉLOIGNEMENT  DE  VOS
                     TERRES.

                          La  question  des  transports  importants  peut  aussi
                     jouer  son  rôle  dans  la  modification  de  l'assolement.  Il
                     reste une possibilité de lier la question des frais généraux
                     de  transport  intérieur  de  l'exploitation  à  la  réalisation
                     dans  l'espace  d'une culture  très  intensive,  en  admettant
                     que  les  sols  de  l'exploitation  aient  une  certaine  homo-
                     généité.
                          -   Dans  les  terres  rapprochées  du centre de l'exploi-
                     tation,  on  peut  faire  un  assolement  très  intensif  en
                     réservant le  maximum des  sols  à des  cultures  de  plantes
                     sarclées  qui  demandent  des  façons  nombreuses,  des
                     charrois  importants  (betteraves,  pommes  de  terre).  Par-
                     tant  de  ce  principe,  certaines  exploitations  du  Santerre
                     et  du  V crmandois  font  se  suivre  deux  plantes  sarclées  :
                     pommes  de  terre  et  betteraves.  La  répétition  de  telles

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