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machines.  Le  transformateur  de  10.000  volts  est  dynamité,
             tandis  que  la  vanne  de  vidange  d'huile  de  40.000  litres  est
            ouverte.  Un  bidon  d'essence  est  répandu  dans  la  fosse  de
             récupération et le  feu  est mis  aux  mèches.  Salle des  machines
            et  transformateur  sont  complètement  détruits.  Pour  de  longs
            mois,  la  fabrication  des  métaux,  précieux  aux  Allemands,  et
             la  production  de  courant  électrique  sont  stoppées.
                Le  30  décembre,  la  6•  compagnie  (détachement  Lorato)
             procède à l'évacuation  totale  de  l'usine  de  Chedde.  Procédant
             par  intimidation,  un  de  nos  camarades  téléphone  à  la  direc-
             tion  depuis  le  barrage  de  Servoz  et  donne  l'ordre  de  vider
             les  ateliers.  Les  fours  à aluminium  se  refroidissent  totalement
             et  la  fabrication  du  précieux  métal  sera  interrompue  pour  un
             mois.  Toujours  à  l'actif  de  la  6•  compagnie,  signalons  l'en-
             lèvement  de  trois  blessés  de  la  Résistance  à  l'hôpital  de
             Sallanches.  La ville  était  infestée  de  boches  et  les  gendarmes
             occupaient  l'hôpital.  Opération  difficile,  mais  brillamment
             réussie.
                Le  5  janvier,  la  8•  compagnie  attaque  un  train  en  gare
             de  Saint-Pierre-de-Rumilly  pour  récupérer  un  wagon  de  ta-
             bac.  Pendant  que  les  hommes  chargent  sur  un  camion  des
             caisses  de  « gauloises » et  de  gris,  un  groupe  fouille  les  voi-
             tures.  Dans  un  compartiment,  nos  hommes  aperçoivent  un
             boche,  le  désarment  sans  incident  et  l'emmènent  prisonnier
             dans  un  de  nos  camps.  Le  15,  la  5•  compagnie  fait  disparaî-
             tre  la  statue  de  bronze  de  Germain  Sommeiller  à  St-Jeoire.
             300  kgs  de  bronze  ainsi  préservés  de  la  refonte.  Une  pan-
             carte  humoristique  remplace  l'œuvre  d'art.  Le  24  janvier,
             c'est  encore  René  Naudin  et  ses  camarades  de  la  3•  compa-
             gnie  qui  sabotent  pour  la  deuxième  fois  la  plaque  sud  du
             dépôt  S.N.C.F.  d'Annemasse.  Enfin,  pendant ce  premier  mois
             de  l'année,  la  6•  compagnie,  au  cours  d'une  opération,  ren-
             contre  une  patrouille  allemande.  Un  vif  engagement  a  lieu,
             qui  laisse  un  soldat  nazi  sur  le  terrain.  Aucune  perte  chez
             nous.
                Le  20  janvier,  la  « Patrouille  Blanche »  sabote  la  voie
             ferrée  entre  Marignier  et  Cluses  et  provoque  le  déraillement
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