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mes suivirent quelques jours après. Tls avaient avec eux
un certain nombre de chevaux qui avaient fait la retraite
d'Espagne, et que nos amis choyaient avec tendresse, depuis
5 ans!
Arrivés chez les F.T.P., les anti-fascistes espagnols con-
nurent une surprise dont ils ne sont pas encore revenus: celle
d'être traités et nourris de la même façon aue les combat-
tants français, de participer à des opérations étudiées à
l'avance et surtout de toucher une solde (très maigre pour-
tant), égale à celle des Français. Et c'est un grand souvenir
pour nous que la remise à ces combattants exemplaires de
leurs premiers insignes F.T.P.F. Ce fut pour eux une céré-
monie solennelle. l urado fit mettre ses hommes au
garde-à-vous, l'arme· au pied, et on pouvait lire dans leur
regard une joie immense.
De nombreux autres Espagnols reioi1rnirent nos rangs par
la suite (ceux de Taninges en particulier) et beaucoup com-
battirent, dispersés dans I' A.S. Plusieurs furent tués, un très
grand nombre fut déoorté. Après le 14 iuillet, nous prîmes
contact pour la première fois avec « Miguel » oui rayonnait
sur trois départements. Arrêté avec un de ses camarades de
La Roche. conduit à Bonneville puis à Annecy, il devait y
être fusillé cmand ils furent tous délivrés, la veille du jour
de la Libération.
Tous les anti-fascistes espagnols cme nous avons connus
avant la Libération étaient de parfaits soldats et de très bons
F.T.P. Une fois la liberté retrouvée, il y eut chez eux auel-
ques frictions causées par des diven!ences politiques. Mais,
à une heure où la seule dictature subsistant dans le monde
est celle de Franco, nous sommes fiers de rendre hommage
aux militants de toutes tendances qui ont lutté pour la Liberté
de la France, et nous crions avec eux « Vive la République
Espagnole ! »
A la veille du deuxième débarquement, les effectifs de
notre mouvement F.T.P.F. sont les suivants:
27 compagnies de sédentaires sont en activité. Depuis le
début de juin en effet, de no11vellrs formations ont été créées

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