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Albens  et  Chindrieux,  doivent  se  replier.  De  nombreuses
              arrestations  ont  lieu  à  Rumilly  même  et  plusieurs  de  nos
              camarades  sont  déportés.
                 25  juillet:  93-17.  Obstruction  du  tunnel  d'Evires.
                 93-19.  Attaque  d'un  convoi  ennemi  à  la  grenade  sur  la
              route  Viry-St-Julien.  Pertes  sensibles  chez  les  boches.
                 27  juillet:  93-17.  Embuscade  au  pont  de  Même.  Douze
              véhicules  ennemis  sont  pris  sous  notre  feu.  Résultat:  une
              trentaine d'hommes  mis  hors  de  combat,  tués  ou  blessés.  Plu-
              sieurs  camions  détruits.  Chez  nous,  pas  de  perte.
                 A  propos  des  événements  militaires  du  mois  de  juillet,  il
              convient  de  préciser  ce  qu'était  la  formation  dénommée
              Brigade  Rouge  Internationale.
                 Elle  fut  constituée  par  un  certain  Hardy,  agent  de  l'enne-
              mi,  qui  avait  réussi  à  s'infiltrer  dans  la  compagnie  93-15.
              Pour  constituer  son  groupe,  cet  Hardy  fit  déserter  quelques
              hommes  de  la  93-15,  puis  intégra  des  élémerrts  suspects
              qui  «  travaillaient »  à  leur  compte  dans  le  Chablais.
                 Se  lançant  à  fond  dans  la  provocation,  Hardy  multiplia
              les  actions  de  brigandage,  destinées  à  dresser  la  masse  de
              la  population  contre  la  Résistance.
                 Mais  il  fut  rapidement démasqué par les  F.T.P., condamné
              à  mort  et  exécuté  par  eux  sur  la  place  publique  de  Boëge.
                 Le  1 •·  août,  un  grand  parachutage  est  reçu  en  plein  jour
              au  Plateau  des  Glières.  Nous  tirons  plusieurs  leçons  de  cet
              événement  :
                 1 °  la  discrétion:  la  population  entière  était  au  courant
              du  lieu  de  parachutage,  du  tonnage  et  même  du  « message »
              personnel.  Il  est  inutile  de  faire  ressortir  le  danger  qui  dé-
              coulait  d'une  telle  rumeur;

                 2°  l'organisation:  dans  l'ensemble  de  nos  compagnies,
              l'organisation,  sans  être  parfaite,  était  satisfaisante.  Tout  se
              passa  sans  accrochage  avec  les  Allemands.  Mais  la  réparti-
              tion  entre  les  compagnies  de  l'A.S.  créa  un  certain  désordre.
              L'évacuation  de  nos  hommes  en  convois  protégés  par  les

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