Page 77 - Abbé Marin DUCRET

ioréts et 1(-s hruyères, au i:ol ctc Jaill<'t. Il s'était
rendu .iusqu'ù l~a ( ilettar. pour une fonction tlu
saint mlni:;tere.
r~ soir. ay~nt frn.nC;hi les gorges ~troit~s c-t
daogcrcu5C.'i de Bellcvard~. iJ r~v~nait cl'un autre
cùtP., pc1r Flumet et ,'\\~gève. 1l cheminait. eu
costume de pay-san c1. d'un pas fntignf.'. sur la
rout~ rl~ Sa.UanchC!S, quand tout â <.:oup <l~ux
genùarmes ~t quelqu~i- patriotes rauc-igoircnt.
Pas 11n 1>li de son visage ne rCvêla de J;i surpris~
ou de rinf1.oiêt1ufo. l.a C;onver~ativn s'cuga!{Ca k
plus oaturcUcrnt:mt du monde. l ,es geJHL1rm<iS •
lui cl~m:rnrlèr~nr sfil pouvait leur dire oU se t.rou-
vait le calotin DucrFT: •< .!'tli~ux ~tue cela, rU1,.100-
1lit-il :ive(; one a.<:suraocc inconc:~vahl~, je J'ai vu
gravir, cc 1fü1.tin, 1~ c:ol 1le Jaillet. ,,
.A cf-!tt~ nouvelle·~ oo jugea la poursuite inutile.
Jamais on ne p.11·viench-ait a 1~ saisir ùaus ce pays
c1e monrngn~s et d<" roche,~, d'ot, il poorrair sj
facilement pa~ser au mili~~, rl~ <:~s ioclomµtab1~s
paysans de la valkc de Thônes, qui ne laissaient
guère tour.h~r aux prètr~s.
Les J,ornmus ûc la force armC'c ,·cbrous,:;èrent.
r.h~min ~, fir~nt route av~c lui jusqu'it Sallanches,
oU~ selon 1~ mot du (locurncnt qui re1ate c~ fait,
il.,:; voolurP:nt lni payer uoe bouteille. L'abh~
s'<:"xcusa et prit congé dP. se~ comp:lgnon5,, qui
rentrêr~ot dans urt restaurant. Peu aprCs. il kur
fai~:iit tf'!nir un hil1et signf ô~ ~on nom~ les remer--
eiam de leur 1,ounc cmnpag-nic (, ).