Page 78 - Abbé Marin DUCRET
P. 78
- ;8 -
De telles imprucl~nc~!--~ cerce~. n'auraient pas
etê e-:<cusahl~s cher. un autre. Mai'), pour lûi, ces
tour$ semblaient tles jeux d'enfant~, san.; péril .
• \vec sa prump:itude de c:oup d'œil. il avait de
~ulcc jugê une ~itnatlon. S'il y avait <lu <langer, li
Je sentait drins:.inct et \'~canait promptêment.~rvec
un cl" ces mille moy.,ns don: il possédait le secret.
Lor5q_u·on c-.;t trempé de la sorte, il e!':t permis
,l'oser beauco11p ~ans être temer~tire. D'ailleurs.
~ait-on fil ne faut pas a ces ùme~ héroïque~ dc-
tcl5 passe-temps. P"ut-être ont-elles un l,o,soi,i
in:=:.tinctif de se jol1er av<?c 1~ péril?
S'il en ~st ainsi, l'atlùê Ducrey $e trouvai:
~ervi a souhait. A lertc-:; frCquentes. rencontre~
suspecte~ et parfois m~m~ hrut,1lites imprévues.
tout Jui arrivait dans se~ long-oes course~ de jOU\'
et d~ nuit.
~e se vit-il pas souffietà. à Cordon, par un
forcené que son apo~tolat affolait ( 1) >
En temps <l'orage, on voit les t>lus vilaines
bêtes ~ottir de terre. Il en est de ,nèmè. aux
époques de révolution et de trouble~, les pires
instincts montent à )a surfaçe; et ce n'est pas
surprf'nant que tians les meilleurs puys appnrais--
sent qu€?lques p.auvres heres. ùoflt la nllson e~t
1
incapable de ~ êie>ver au-dcs~us des iojores ec.
ùes coups.
Dcvaflt des êtrf'!s ;'1 ce <l~gré intelligent~, notr~
mis~ionnaire, au cœur si bon, a resprit si fin.
était gagné par la pitié et pas~ait san~ amertume.