Page 76 - Abbé Marin DUCRET
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bloux, ,\1cgèvc, Passy et Saint-Gervais: ils
reprt1-sentaient A peu près toutes les paroi:sses de
1a contrée. détail~ vrécieux~ qui <lonnenl une idée
,tu lab~ur que ce vaillaot avait clevant lui (r).
Un ministëre si actif l'exposait nêcessairement
à bien des dangers.
lin jour, surpris à Corùon par l'arrivée inat-
tendue de la polie~~ il ~ut r~ellem~nt -µeur. Son
visage, dont il modifia l'expression aussitôt, pour
lui donner ûne apparence un peu niaise, devint
extremement pâle. Cette grande pf,Jeul" Je ~auva.
Les policiers crurent qu~ ce pauvre homme, par
faiblesse d'esprit, craig-nait la prison. L'intelli-
gente menagëre $:e hâta de le$ contî.rmer dao~
cette idèe. Tout en causant avec eux, elle <lit i,
l'abbé co,ome il un enfant: c, Allons. d~ptkh~•toi,
Dau du, 1le faire ton ouvrage~ autrement jcte fai~
preudre par les g"nùarmes. ,, [I simula une telle
frayeur que les !{en,farmc~ s'en amusèrent beau-
coup. Ils repartirent fort ég·ayés s«ns cloute; mai~
en ce moment ils n 'élaient plus seuls à. rire de
l'aventure (.z}.
Sans cesse joués, les gens ,;le la police ne ~c
d~courageaient pa,. K~nlran, la tête basse• au
quartier, ils rt!partaient à la pr~mi~re indication,
polir voir de nouveau l'habile missil)nnaire filer
entre leurs mains.
Un matin de la belle saisl)n, l'abbé avait grn\'i
la p6nih1e mon tee qui mèn~. it travers les grandes
r,~ Ace.hi·,~~ de Cordr.,n.
("i D~n1111tn1s J~ >-t. f~il!'~-