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578 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
l’appareil. On fait plonger, dans cette pâte d’une grande simplicité. La légende qui ac
fondue, un cylindre horizontal cannelé dans compagne cetle figure en donne les détails.
une direction perpendiculaire à l’axe. Le Il faut seulement ajouter que le cadre A, une
cylindre ayant un mouvement tournant, les fois ouvert au moyen des leviers de pression
cannelures s’imprègnent de pâte qui vient E'E, se dégarnit par la main d’un ouvrier.
s’appliquer sur les extrémités des tiges, for Cet ouvrier saisit les plaquettes, en les pre
cées de s’y engager, à cause du mouvement nant par les deux bouts, et il les fait passer
de translation qui leur est imprimé. Une entre deux lèvres en caoutchouc placées en
bonne cheminée, à fort tirage, surmonte le B. La plaquette tombe par devant, tandis que
châssis. Les vapeurs pernicieuses se déga les allumettes sont retenues par les lèvres de
gent ainsi dans l’air, et les ouvriers n’en sont l’intervalle B, et tombent, dans un ordre
pas incommodés. parfait, dans la boîte placée en C.
On dessèche les allumettes, une fois revê Cette machine est donc desservie parun seul
tues à leur bout, de la couche de pâte chi ouvrier, pour un travail qui en exigeait dix,
mique, en suspendant les châssis dans des et cet ouvrier n’est plus, comme autrefois, en
étuves. Ces étuves sont chauffées par des contact direct avec les allumettes.
conduits de vapeur. On dispose les châssis
de telle façon que les allumettes soient ver Dans la confection des allumettes-bougies,
ticales, l’extrémité soufrée se trouvant en le bois est remplacé par une petite baguette
bas. La pâte des allumettes dites de salon de cire.
est recouverte d’une dissolution colorée de Pour préparer ces allumettes, on dis
résine, ou d’une dissolution de collodion. pose ensemble quelques petits fils de co
Cette préparation ne se fait qu’après la des ton, et on les trempe dans un mélange fondu
siccation de la pâte phosphorée. formé de deux parties d’acide stéarique et
Avant de dessécher les allumettes dans les d’une partie de paraffine. La masse, une fois
étuves, on les expose souvent à l’air libre. solide et encore chaude, est versée sur une
passoire, pour enlever l’excès de substance
Il reste à défaire les allumettes ainsi ter grasse. Les bougies sont ensuite coupées de
minées et séchées. Quand on a opéré leur la même longueur.
fabrication avec les machines de M. Otmar Zubner a imaginé une machine pour cou
Walch, que nous venons de décrire, on peut per ces bougies. On enroule les mèches sur
se servir avec avantage d’une machine par un tambour; deux cylindres nourrisseurs,
ticulière, due au même constructeur. Cette cannelés, entraînentces mèches, qui arrivent
machine, qui complète la machine à mettre dans des cannelures correspondantes faites
en presse, s’appelle machine à dégarnir les dans une planche. Cette disposition permet
cadres des allumettes. Elle sépare les allu de faire pénétrer les extrémités des mèches
mettes des plaquettes et des cadres, en pla dans les trous correspondants d’une plaque
çant les allumettes dans leur boîte de fer- verticale mobile. A côté de celte plaque est
blanc, tandis que les plaquettes et les cadres placé un couteau, qui coupe les bougies dès
se réunissent devant la machine. Là des qu’elles ont pénétré dans les trous à la lon
hommes prennent la boîte et l’emportent à gueur voulue. Le couteau étant installé du
la machine à mettre en presse pour servir à côté où arrivent les bougies, elles restent
de nouvelles mises en presse. dans les trous sur une petite étendue après
La figure 257 représente la machine à dé qu’elles ont été coupées. La plaque est en
garnir, de M. Otmar Walch, machine qui est suite soulevée, pour permettre à d’autres