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576 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

mette d’une petite couche de pâte chimique. mettes, et dans la figure 256, la coupe du
Ensuite on fait passer les allumettes ainsi plateau à chimiquer. La légende qui accom­
chimiquées et toujours maintenues par le pagne ces figures en donne l’explication.
cadre, dans la séchoir, pour les faire sécher. Le cadre se place à la main sur le bassin
à soufrer; il s’appuie par le montant en fer,
sur le bord du bassin, tandis que les allumet­
tes trempent plus ou moins profondément
dans le soufre liquide.
On comprend que le niveau du soufre li­
quide, étant plus ou moins élevé, donne plus
ou moins de soufre aux allumettes. 11 faut
donc ajouter du soufre en bâtons, pour rem­
placer le soufre qui a été enlevé par le re­
vêtement des allumettes, et hausser le ni­
veau du bain de soufre fondu.

chimiques dans le soufre.
A. Allumettes rangées à distance régulière et maintenues
par les plaquettes.
B. Soufre fondu par le foyer F.
CC. Cadre qui réunit les plaquettes.
D. Plaquette pour maintenir les allumettes.
F. Foyer.

Dans les grandes fabriques, le trempage et
le chimiquage s’effectuent avec des machines.
Nous décrirons ici les machines employées
dans les ateliers de la Compagnie générale
des allumettes de Paris, qui ont été imaginées Fig. 256. — Coupe du plateau à tremper les allumettes
chimiques dans la pâte de phosphore à chaud et au
et sont construites par M. Otmar Walch. bain-marie.
Les cadres remplis d’allumettes par la
A. Les allumettes.
machine de M. Otmar Walch contiennent
B. Bain-marie.
7,000 allumettes, et non 2,500, comme celles C. Cadre.
qui sont remplies à la main ou à l’aide d’au­ D. Plaquette.
E. Pâte de phosphore.
tres machines qui, par leurs dispositions F. Foyer.
moins avantageuses, ne permettent pas de se
servir de grands cadres. A raison de ce plus L’acide stéarique ou la paraffine sont sub­
grand volume, il était urgent de perfection­ stitués au soufre, dans la fabrication des
ner les bassins à soufre et le plateau à chimi- allumettes de luxe. Pour imbiber le bois de
quer, et de les ajuster aux dimensions exigées stéarine fondue, on plonge les tiges disposées
par les cadres. comme nous l’avons dit, dans la matière
Nous donnons dans la figure 255 la coupe grasse en fusion, que l’on chauffe assez for­
du bassin à soufrer ou à paraffiner les allu­ tement. On laisse tremper les tiges assez