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LES ALLUMETTES CHIMIQUES.


        A est le magasin, qui réunit les allumettes   à cette opération contient en son milieu une
        débitées par le rabot mécanique dont nous   pierre plate et horizontale, posée à telle dis­
        avons donné le dessin plus haut, B le cadre   tance que le soufre fondu forme au-dessus de
        qui reçoit les plaquettes C. L’ouvrier, pres­  la pierre une couche liquide d’une hauteur
        sant du pied la pédale E, fait avancer une   de 1 centimètre seulement. Quand on fa­
        rangée de 100 allumettes, qui se placent en­  brique les allumettes à la main, on opère
        suite sur la plaquette que l’ouvrier présente   comme il suit pour tremper les allumettes
        à la main. G est un organe servant à débrayer   dans le soufre, puis dans la pâtephosphorée.
        et à embrayer le magasin, A, de manière à   Le cadre que l’on a vu représenté plus haut
        faire remuer automatiquement les allumet­  (fig. 251, page 573) étant rempli d’allumet­
        tes, afin qu’elles se rangent régulièrement   tes et serré par les vis de fer, l’ouvrier saisit
        à une distance calculée pour le trempage.  ce cadre par les manches qu’il a enfilés sur
          Cette machine effectue l’opération la plus   les vis, et qui font alors office de poignées
        essentielle de la partie mécanique de la fabri­  (fig. 254), et il plonge les parties des allu-
        cation des allumettes ; c’est sur son débit
        que le fabricant porte surtout son attention.
          Nous représentons à part (fig. 233) le
        cadre qui sert à serrer les allumettes. 11 se
        distingue par la simplicité et la solidité, tout
        en offrant une grande facilité pour sa ferme­
        ture elson ouverture, grâce à deux crochets
        appliqués sur une traverse mobile.













                                                          Fig. 254. — Trempage à la presse.

                                                  mettes qui font saillie hors du cadre, dans
                                                  le bain de soufre.
        Fig. 253. — Cadre en fer pour tremper les allumettes^
                   système Otmar Walcli.            Pour tremper ensuite l’allumette ainsi
                                                  soufrée dans la pâte chimique, ou pâte phos-
          Passons au soufrage et au chimiquage des   phorée, l'ouvrier étale cette pâte sur une
        allumettes. Comme nous l’avons fait plus   plaque de fonte chauffée à la vapeur, puis il
        haut, nous commencerons par décrire l’opé­  l’égalise au moyen d’un guide en fer, de ma­
        ration exécutée à la main ; nous passerons en­  nière qu’elle n’ait que quelques millimètres
        suite à la même opération exécutée par des   d’épaisseur. La couche de pâte phosphorée
        machines.                                 fondue par la chaleur de la plaque étant bien
          Pour soufrer les allumettes quand elles   égalisée, l’ouvrier n’a qu’à appuyer les al­
        sont serrées dans un cadre, on met le soufre   lumettes serrées dans le cadre sur la cou­
        en fusion sur un feu modéré. Le vase qui sert   che de pâte, pour imprégner chaque allu­
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