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LE PHOSPHORE.                                  541

        grammes, et on les place de manière à       Un chimiste allemand, Fleck, a proposé de
        former trois rangées superposées de sept   construire les cornues, ainsi que les foyers,
        cornues de chaque côté du four, ce qui fait   suivant les mêmes dispositions qui servent
        quarante-deux cornues pour un four. Le    à la fabrication du gaz d’éclairage. La lon­
        même foyer chauffe six de ces rangées. Deux   gueur des cornues serait alors de lm,i7 ;
        foyers sont accouplés et ont une cheminée   elles seraient séparées par un intervalle de
        commune. Chacun de ces fours est divisé par   25 centimètres, et occuperaient le four dans
        un mur en deux parties, et chaque four a sa   toute sa largeur. Ces cornues auraient deux
       grille. Il en résulte que quatre foyers ali-   regards, sur les deux parois opposées, pour
        mententchaque couple de fours, et chauffent   faciliter l’entrée et la sortie de leur charge.
       ainsi quatre-vingt-quatre cornues, dont les   Les ouvertures auraient des couvercles
       cols apparaissent sur les parois. Les fonds de   comme ceux des cornues à gaz et seraient
        la rangée inférieure s’appuient sur le mur et
       ceux des autres rangées sur des supports de
        briques. La paroi intérieure du four est mo­
        bile, afin de faciliter la pose des cornues. Elle
       est formée de dalles lutées avec de l’argile.
          La flamme des foyers se propage entre
       les cornues; elle passe sous la voûte, tra­
       verse les carneaux et va chauffer les chau- i
       dières qui servent à évaporer les disso- i
        lutions de phosphate acide de chaux.
          On voit ces dispositions représentées sur
        la figure 233. Les gaz venant du foyer F,
        chauffent les cornues, A, contenant le mé­
        lange phosphatique, traversent la voûte B, et |
        passant par le carneau G, viennent chauffer
        une galerie supérieure, C, sur laquelle sont
        posées les chaudières d’évaporation S, avant
        de gagner la cheminée, M.
          11 y a, comme on le voit sur la figure 233,
        un récipient de phosphore, H, pour trois
        cornues, A ; ce récipient communique avec   Fig. 234. — Récipient-condenseur des cornues pour la
        les cornues par une allonge et un tuyau             préparation du phosphore.
        vertical, N.
          Les cornues peuvent servir immédiate­   traversées par des tubes communiquant à
        ment à une nouvelle opération, quand elles   un barillet dans lequel la condensation
        sont refroidies et vidées.                s’opérerait.
          Quelques fabriques n’ont qu’une seule     Nous avons dit qu’un seul récipient est
        rangée de cornues, au lieu de trois situées   destiné à condenser les vapeurs de phos­
        les unes sur les autres. Chaque four ne con­  phore fournies par trois cornues. Ces réci­
        tient alors que vingt-quatre ou trente-six   pients sont en fonte, et leurs dispositions
        cornues.                                  sont indiquées dans la figure 234.
          On enduit les cornues de terre glaise,    Une allonge, L, amène les vapeurs de
        avant de les placer dans le fourneau.     phosphore arrivant des cornues, A. Elles
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