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INDUSTRIE DE L’EAU.                                373


        haut et du bas service par des machines à   pompes des machines et où chacune d’elles
        vapeur du système Cornouailles, semblables   peut puiser isolément.
        à celles dont on fait usage à Paris, dans l’u­  Le volume d’eau qui arrive dans ce bas­
        sine de Chaillot.                         sin en sortant de la galerie de filtration est
          On se sert de trois machines. La première   réglé par une vanne qui peut manœuvrer
        machine est destinée à alimenter le réser­  du dehors.
        voir du bas service ; la deuxième alimente   Passons aux réservoirs destinés à emma­
        le réservoir du haut service ; la troisième   gasiner l’eau du Rhône avant sa distribu­
        est une machine mixte qui peut, au moyen   tion.
        d’un manchon mobile adapté au piston,       Ces réservoirs sont au nombre de cinq:
        fonctionner à volonté pour le haut ou pour   1° le réservoir du bas service ; 2° le réservoir
        le bas service.                           du haut service ; 3° le réservoir auxiliaire du
          Ces machines sont de la force de 170 che­  bas service, dit du Jardin des plantes ; 4° le
        vaux chacune, et fonctionnent à la pression   réservoir de la Croix-Rousse ; 5° enfin le
        de 3 atmosphères.                         réservoir destiné à l’alimentation des parties
          Les pompes sont à simple effet, aspirantes   hautes du quartier de l’ouest, dit réservoir de
        et foulantes. Le piston de la pompe du bas   la Sarra.
        service a 1 mètre de diamètre et 2m,50 de   Le réservoir du bas service établi à Mon-
        course. Son débit est de lm,80 à 2 mètres par   tessuy, sur le versant est du coteau, contient
        coup de piston. Le nombre des coups de    10,000 mètres cubes d’eau. 11 est divisé en
        piston est de huit par minute en moyenne.  deux compartiments, qui peuvent être mis
          Le piston de la pompe du haut service a   en communication au moyen d’un robinet-
        0m,6l) de diamètre et 2m,50 de course. Son   vanne de près de 1 mètre de diamètre.
        débit est de 0,60 à 0m,65.                Comme les deux compartiments sont indé­
          Les eaux refoulées par les pompes pas­  pendants l’un de l’autre, on peut les nettoyer
        sent par des récipients d’air. Ces récipients,   et les réparer successivement sans nuire au
        qui ont 2 mètres de diamètre et 15 mètres   service.
        de hauteur, sont semblables à ceux que      Ce réservoir est construit en béton de ci­
        nous avons représentés dans le dessin de   ment de Pouilly. Il est couvert par une
        l’usine hydraulique de Chaillot, à Paris.  série de voûtes d’arêtes supportées par des
          Ces machines sont alimentées par six    piliers de même construction. Il est établi
        chaudières à bouilleurs ayant 10m,80 de lon­  sur un terrain d’une superficie de 16,114 mè­
        gueur et un diamètre de 1 m,20, les bouilleurs   tres carrés, disposé en terrasse au moyen
        ont 9 mètres de longueur et 1 mètre de dia­  de murs de soutènement. On y arrive par
        mètre.                                    la route de Genève, en suivant un escalier
          Les machines, les chaudières et toutes   de pierre de taille entièrement affecté au
        les dépendances sont installées dans un bâ­  service du réservoir. C’est sous cet escalier
        timent de 63m,64 de longueur totale, et de   que sont placées la conduite de refoulement
         17m,10 de profondeur.                    et les deux conduites maîtresses de distri­
          Ces machines sont placées dans la partie   bution. Chaque conduite se bifurque près
        centrale du bâtiment : à gauche sont les   du réservoir, etalimente àvolonté, au moyen
        chaudières, à droite sont les ateliers de ré­  d’un jeu de vannes ou de robinets, ensemble
        paration et les logements.                 ou séparément, les deux compartiments.
           La galerie de filtration vient aboutir à un   Les voûtes du réservoir sont chargées d’un
         bassin, ou puisard, couvert placé sous les   mètre de terre, de manière à soustraire
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