Page 92 - Les conseils du veterinaire
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90           LES  CONSEILS  DU  VETERINAIRE

                nombreuses actions judiciaires. Elles  avaient, en  définitive,
                créé  une  sorte  de  privilège  en  faveur  du  cheval;  celle  de
                :1.933  en a  créé  un en  faveur  des  bovins. Mais, celte nomen-
                clature  est  tellement  restreinte,  que  la  loi  de  1884  menace
                de  tomber en désuétude.
                  En outre des actions basées sur l'existence des vices rédhi-
                bitoires, il y en a une foule d'autres qui peuvent reposer sur
                la  rétivité, la méchanceté, la viciation du consentement, l'er-
                reur, le  dol. C'est dire  que  la  tendance est, de jour en jour,
                plus accusée,  et souvent admise  par les  tribunaux, de  faire
                retomber  les  ventes  d'animaux  domestiques  dans  le  droit
                commun, en vertu des articles i64t et suivants du Code Civil.
                  Enfin, en ce qui concerne les maladies contaqieuses prévues
                par la loi, la vente des animaux qui en sont atteints  est nulle
                de  plein  droit,  que  le  vendeur  en  ait  ou  non  connu  l'exis-
                tence.
                  Encore est-il  nécessaire  d'apporter,  dans  tous ces  cas,  la
                preuve que  le  vice  ou  la  maladie  existaient  avant la  vente;
                c'est  la  condition  essentielle,  indispensable,  sans  laquelle
                aucune action en rédhibition ne saurait être engagée.
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