Page 87 - Les conseils du veterinaire
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LES  VICES  RÉDHIBITOIRES             85
             Ils  sont  énumérés  par  la  loi  du  2  aotH  i884,  complétée
           par celle  du  7 juillet  1933.
             Pour le  cheval,  l'âne et le  mulet  :
             b'IMMOBILITE, l'EMPHYSEME PULMOMAIRE, le COR-
           NAGE  CHRONIQUE,  le  TIC  PROPREMENT  DIT,  avec  ou
           sans usure des dents, les BOITERIES ANCIENNES INTER-
           1\IITTENTES, la FLUXION  PERIODIQUE  des  yeux.
             Pour l'espèce porcine :
             La  LADRERIE.
             Pour l'espèce bovine :
             La TUBERCULOSE.

           Ce  que  vous  faites  habituellement est  insuffisant.
             Car  dans  la  plupart des  cas,  et  même  si  vous  n'êtes  pas
           « connaisseur »,  vous achetez. un cheval, sans  le faire visiter
           par  le  vétérinfflre,  sans  demander  une  garantie  véritable,
           comme vous  n'estimez  généralement pas utile  d'acheter  « à
           l'essai  ».
             Vous concluez votre marché, soit sur la foire,  soit chez un
           marchand, soit chez  le  propriétaire, et vous ramenez le che-
           val chez vous,  où vous  le mettez  immédiatement à la même
           table que les autres. Et puis, le lendemain ou quelques jours
           plus tard, vous l'attelez pour le travail ordinaire de la ferme,
           et s'il  n'a  pas  fait  le rétif,  s'il  n'a  pas  rué, si,  en  un  mot, il
           a bien marché, vous vous déclarez satisfait, ni  plus ni  moins.
             Reconnaissons  volontiers  que,  dans  la  généralité  des  cas,
           c'est  suffisant,  parce  que  tout  de  même,  les  vices  rédhibitoires
           sont relativement assez  rares,  mais  ils  existent pourtant,  et c'est
           de  bonne  précaution  d'y  prendre  garde,  et  de  s'assurer  que  le
           cheval  que  vous  venez  d'acheter,  même  «  de  confiance  »,  n'est
           ni  corneur,  ni  emphysémateux,  ni  fluxionnaire,  ni  tiqueur.  Il
           arrive,  journellement  encore,  qu'un  acheteur  vienne  demander
           conseil  au  sujet  d'un  cheval  récemment  acquis,  et  qui  est
           reconnu  poussif  ou  corneur,  alors  que  les  délais  prescrits  par
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