Page 221 - Le jardin potager biologique
P. 221
CLAUDE AUBERT
L'AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Un volume de 368 pages. (3e édition revue et augmentée.)
Naguère, on opposait l’agriculture à l’industrie, le monde rural au
monde urbain, l’ouvrier au paysan. Aujourd’hui, on veut effacer ces
différences et donner aux agriculteurs un mode de vie analogue à celui
des autres travailleurs.
Mais, derrière cette façade sociale se cache une réalité différente.
L’agriculture est entrée dans l’ère de la production de masse et de
l’industrialisation ; non seulement les machines et les produits chimiques
mais aussi les méthodes de travail et les modes de pensée, propres au
monde industriel, ont envahi l’agriculture.
Et tout le monde s’émerveille devant les progrès de l’agriculture :
rendements toujours plus élevés grâce aux engrais et aux variétés nou
velles, parasitisme vaincu grâce aux innombrables pesticides, qualité
apparente des produits en amélioration constante.
Cependant, quelques notes discordantes viennent troubler ce concert
de louanges. Les gastronomes se plaignent que l’on ne peut plus trouver
un fruit ou un fromage savoureux ; les commerçants s’aperçoivent que
les légumes ne se conservent plus ; enfin les chimistes ont découvert que la
plupart de nos aliments contiennent des résidus de substances chimiques
plus ou moins toxiques.
Certes, on nous rassure aussitôt en nous disant que les résidus de
pesticides dans les aliments sont infimes et ne présentent aucun danger,
sauf quelques cas isolés dus à une mauvaise application de techniques
agricoles.
L’auteur du présent ouvrage, soutenu par un nombre croissant d’agri
culteurs et de consommateurs, conteste ces vues trop optimistes et pense
que les techniques de l’agriculture moderne font courir à l’homme des
dangers considérables. S’appuyant sur des données scientifiques indiscu
tables il met en lumière les conséquences catastrophiques de ces techniques
et, particulièrement, de l’emploi inconsidéré des produits chimiques sur
la santé de l’homme.
Partant de ce constat de faillite d’une agriculture qui se veut à la
pointe du progrès, l’auteur montre alors qu’il existe d’autres techniques
— celles de l’agriculture biologique — capables de produire des aliments
sains, sans pour autant sacrifier ‘a quantité à la qualité.