Page 235 - Histoire de France essentielle
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LA SECONDE RÉPUBLIQUE. — 221 — Histoire-Texte.
l’archevêque de Paris, qui avait voulu s’interposer entre la
troupe et les émeutiers. Le général Cavaignac (fig- 190),
chargé de la répression, fut vainqueur à la fin et force resta à
la loi.
3. La Constitution républicaine. — Cependant l’As-
semhlée nationale avait voté une Constitution républicaine
qui donnait le pouvoir législatif à une Assemblée législative,
élue par le suffrage universel, et le pouvoir exécutif & un Pré
sident, également élu par le suffrage universel. Ce mode
d’élection présidentielle donnait une autorité trop considé
rable au Président et un conflit était inévitable entre ces deux
pouvoirs rivaux.
4. Élection du Président. — Le 10 décembre, le peuple
français, appelé à nommer un Président, choisit, au lieu de
Cavaignac ou de
Lamartine qui é-
taient de grands
citoyens, le
prince Louis-
Napoléon Bo
naparte (fig.
191), neveu de
Napoléon Ier,
personnage am
bitieux et sans
scrupules.
Le Président,
en prenant pos
session du pou
voir, jura solen
nellement « de
resterfidèle à la
République et de
défendre la Con
stitution ». 1111e
devait pas tar
der à violer son
Fig. 191. — Le prince Louis-Napoléon Bonaparte. serment.