Page 129 - Histoire de France essentielle
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LOUIS XV.              — 123 —              Histoire- Texte.
            5.  Ministère de Fleury. — Fleury donna à la France
          de longues années de paix; mais, pour conserver l’alliance de
          l’Angleterre, il laissa dépérir notre marine militaire. Malgré
          lui. il fut obligé de faire la guerre.
            6.  Guerre de Pologne. — Poussé par la cour, il chercha
          à rétablir sur le trône de Pologne le beau-père de Louis XV.
                             Stanislas Leczinski. Il ne put lui assu­
                             rer ce royaume, mais il lui fit céder la
                             Lorraine; il préparait ainsi la réunion
                             de cette province à la France.
                               7.  Guerre contre l’Autriche. —
                             Contre son gré, il engagea encore la
                             France dans une guerre où elle n’avait
                             que faire. Il soutint le roi de Prusse,
                             Frédéric II (fig. ii4), dans sa lutte
                             contre l’impératrice d’Autriche, Marie-
                             Thérèse. Quand Frédéric eut pris le
                             territoire qu’il désirait, il nous aban­
                             donna, et la guerre fut transportée de
                             l’Allemagne sur notre frontière du nord.
                             Un étranger au service de la France,
                             Maurice de Saxe, remporta la victoire
          de Fontenoy (1740), suivie d’autres succès. La paix signée
          ne nous rapporta rien. Louis XV déclara vouloir traiter en
          roi, non en marchand. Nous avions sacrifié des milliers
          d’hommes, dépensé des millions pour le roi de Prusse!
            8.  Guerre de Sept ans; traité de Paris (i;63).— La
         jalousie de l’Angleterre, qui enviait nos colonies, provoqua la
          guerre de Sept ans. Nous étions engagés dans une terrible
          lutte maritime. Le triste Louis XV. tout entier au plaisir, se
          laissa entraîner en même temps dans une guerre continentale.
         Une favorite, M"‘K de Pompadour, fit signer entre la France
         et l’Autriche une alliance dirigée contre Frédéric 11. Nos ar­
         mées, commandées par des généraux de cour, subirent de
         nombreuses défaites, notamment à Rosbach (1757). A côté
         des tristesses de cette campagne, se place un fait glorieux : le
         chevalier d’Assas et le sergent Dubois sacrifièrent leur vie
         pour sauver l’armée (Jig- u5).
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