Page 126 - Histoire de France essentielle
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Lectures.               — 120 —          LES TEMPS MODERNES.


























                          Fig. 11£. — Law et le bossu de la rue Quincampoix.
              Une foule énorme se pressait dans la rue Quincampoix, aux portes de la
                banque établie par Law. On se disputait les actions, on signait des con­
                trats en plein air. Un bossu loua sa bosse comme pupitre, et gagna ainsi
                150 000 francs.
                        (>oc Lecture. — La peste de Marseille.
                En 1720, la peste désola la Provence, où elle fit plus de 80000 vic­
              times. La ville de Marseille fut particulièrement éprouvée. L’excès du
              mal fit, comme toujours, apparaître l’égoïsme dans ce qu’il a de plus
              hideux, mais il suscita aussi des dévouements sublimes. L’évèque de
              Marseille, Belzunce. le chevalier Roze, les échevins, se signalèrent entre
              tous en exposant mille fois leur vie pour soulager ou sauver leurs
              concitoyens. Ils ne négligèrent rien pour combattre le fléau, ramener
              le courage et la confiance de tous : on vit Belzunce monter sur un
              tombereau chargé de cadavres, qu’un forçat conduisait au cimetière.
                                                      (Choublier.)
                Malheureusement, à celte époque, on ne connaissait pas de traite­
              ment efficace de la peste. De nos jours, un élève de Pasteur, le docteur
              français Yersin, est arrivé, après de laborieuses et dangereuses recher­
              ches, à découvrir le vaccin anti-pesteux et à diminuer la mortalité des
              pestiférés dans de très fortes proportions. Saluons en passant ce bien­
              faiteur de l'humanité.
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