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                                           21e Leçon. — GÉOGRAPHIE ANIMALE
















                                                     1. — Quelques animaux des forêts équatoriales.
                       1.  Objet de la Géographie animale. — Laissant à la   et se nourrissent des fruits que ces forêts produisent en
                     zoologie l’étude des organes des animaux et leur classifi­  abondance.
                     cation en familles, genres et espèces, la Géographie   Les savanes, les prairies ou les steppes sont le séjour des
                     animale ne s’occupe des animaux qu’au point de vue de   animaux coureurs, qu’ils soient : ou herbivores, comme la
                     leurs groupements naturels créés par le milieu, et de   gazelle, car ils y trouveront une nourriture abondante ;
                     leur répartition à la surface du Globe.            ou carnassiers, comme le lion, car les herbivores qui y
                       Comme la plante, l’animal est soumis à certaines   habitent leur servent de proie.
                     influences du milieu, mais il en est moins esclave, car il
                     peut plus ou moins s’y adapter, ou bien changer de   4° La présence de certains animaux est favorable ou
                     milieu par rémigration, soit définitive, comme a fait le   défavorable à d’autres. Les ichtyophages ne pourront
                     renne qui habitait nos régions à l’époque glaciaire ; soit   vivre que dans le voisinage des eaux poissonneuses, et
                     temporaire, ainsi qu’il arrive à l’hirondelle, qui, tous les   les carnassiers, que près des herbivores dont ils se nour­
                     hivers, quitte nos contrées pour des régions plus chaudes.  rissent. Par contre, la présence de la mouche tsé-tsé,
                                                                       dont la piqûre est mortelle pour le gros bétail, rend
                       2.  Influence du milieu sur la vie animale. — Les ani­  impossible l’élevage de ces animaux dans l’Afrique équa­
                     maux, comme les plantes, subissent l’influence de la   toriale où elle sévit.
                     température, de Veau et de Vaction de l'homme : de plus, ils   5° L’homme a profondément modifié la faune des
                     dépendent soit de la végétation, soit de la présence d’autres   régions qu’il occupe depuis longtemps. Il a détruit les
                     animaux.                                          espèces nuisibles et les a remplacées par des espèces
                       1° La température limite les espèces à certaines régions.   utiles. Dans les pays civilisés, il n’y a guère plus de gros
                     Les singes ne peuvent vivre que dans les contrées chaudes;   animaux nuisibles, fauves ou serpents. Par contre, les
                     les chevaux que dans les régions tempérées ; les rennes, .   chevaux, les bœufs et les moutons, qui servent à l’homme
                     que dans les régions froides.                      pour lé transport, la nourriture et le vêtement, ont été
                       La température influe sur la toison des animaux. Alors   importés en Amérique et en Australie où iis n’existaient
                     que dans la zone torride les animaux n’ont que des poils   pas avant l’arrivée des Européens.
                     courts et peu serrés, dans les régions froides ils sont
                     couverts de fourrures longues et épaisses. C’est pour la
                                                                         3.Zones de vie animale. ■— Les savants n’ont pas encore
                     même raison d’adaptation à la température, que, dans   pu s’entendre pour établir des zones zoologiques bien
                     les contrées à hivers froids et à été chauds, les animaux
                     muent au commencement de la belle saison.          arrêtées, et les classifications qu’ils proposent sont très
                                                                        compliquées.
                       2° L’eau est nécessaire aux animaux : aux uns plus,
                     aux autres moins. Certains, comme les hippopotames et   Le climat et la végétation ayant une influence considé­
                     les crocodiles, étant amphibies, ne peuvent vivre qu’au   rable sur la vie animale, on peut se borner à grouper les
                     bord des eaux ; tandis que d’autres, comme les droma­  animaux en cinq zones zoologiques correspondant aux
                     daires, qui peuvent manger et boire pour plusieurs   cinq principales zones de climat et de végétation. Nous
                     jours, sont visiblement adaptés pour les régions sèches   ferons remarquer cependant que dans les mêmes zones,
                     et désertiques.                                    les espèces diffèrent parfois suivant les Continents. Ainsi
                     F .3° Les formations végétales exercent une grande   les espèces de gros carnassiers ne sont pas les mêmes en
                     influence sur la répartition des espèces animales, au   Amérique, en Afrique et en Asie. Cela tient vraisemblable­
                     double point de vue de l’alimentation et de la locomotion.  ment à la répartition animale qui eut lieu aux époques
                       Dans les forêts inextricables des régions équatoriales   géologiques alors que les Continents étaient autrement
                     vivent des animaux, à la fois grimpeurs et fructivores,   distribués qu’aujourd’hui.
                     comme les singes, qui sautent d’une branche à l’autre  1° La faune des forêts équatoriales est représentée par
                                                                        des animaux grimpeurs ou rampants. (Voir lre image.)
                                                                          a)  En Amérique, par des singes à queue prenante
                                                                        comme les sais et les ouistitis ; par des édentés qui
                                                                        grimpent aux arbres pour se nourrir d’insectes comme
                                                                        les fourmiliers, ou de feuilles, comme les paresseux ;
                      Lamas                                             par des oiseaux grimpeurs comme les toucans au bec
                                                                        énorme ; par de gros reptiles comme les serpents à son­
                             2. — Quelques animaux des zones désertiques.  nettes et les caïmans ou alligators.
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