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les volcans éteints : tels les volcans d’Au­
VOLCANS
vergne. (Voir n° 1 de la lrc image.)
Les 300 autres sont en activité plus
ou moins régulière et violente.
Les volcans se trouvent générale­
ment au sommet des puissants plisse­
ments (pii avoisinent les grandes
dépressions, car, en cet endroit,
l’écorce terrestre doit être moins
épaisse que partout ailleurs. Or, le
Globe a subi deux grands effondre­
ments : l’un est occupé par l’Océan
Pacifique et l’autre se dirige de l’Ouest
à l’Est et forme la grande dépression
méditerranéenne qui va des Antilles
Volcans actifs • o Volcans éteints à l’Insulinde en passant par notre
Méditerranée. C’est précisément au
appelées, selon leur grosseur, cendres, lapilli et bombes voisinage de ces deux dépressions que se trouvent la
volcaniques. plupart des volcans, et c’est au point de contact
de ces deux régions : l’Amérique centrale et l’Insulinde,
Toutes ces matières solides ont la même origine :
les explosions gazeuses, en se produisant à travers que l’activité volcanique est le plus active. ( Voir la carte.)
Les volcans qui entourent le Grand Océan forment
la lave bouillonnate remplissant le cratère, projettent
des fragments de lave. une ligne si continue qu’on l’a appelée le Cercle de feu
du Pacifique.
a) Les cendres sont dues à la pulvérisation des laves
5. Tremblements de terre. — L’écorce terrestre n’a
projetées et solidifiées dans les airs. Très légères, elles pas la stabilité que nous pourrions penser. En effet, il
peuvent être transportées par les vents à des distances
considérables. Mêlées à la pluie ou tombées dans des ne se passe pas de jour qu’on ne perçoive quelques
cours d’eau, elles forment des torrents de boue qui, secousses du sol ou tremblements de terre ; mais il y en a
en se consolidant, deviennent des tufs volcaniques de différentes intensités, depuis les plus faibles qui ne
d’une grande cohésion. sont perçus qu’à l’aide d’instruments perfectionnés, les
sismographes (du grec séismos, secousse) qui en enre­
b) Les lapilli ont la grosseur d’un pois ou d’une noix ; gistrent environ 30.000 par an, soit près de 100 par jour,
ils ont la même origine que les cendres : c’est de la lave jusqu’aux terribles catastrophes. qui détruisent toute
projetée et solidifiée en J'air avant de retomber. une contrée. ( Voir p. 23, lre image.)
c) De même, les bombes volcaniques sont des morceaux En mer, ces mouvements sismiques se propagent à des
de lave qui se sont solidifiés dans l’air, où, en tournoyant, distances phénoménales, allant d’une rive à l’autre du Paci­
ils ont pris une forme ovoïde ou spiralée. fique. Sur les côtes ils se manifestent par des vagues énor­
mes, ou raz-de-worne, qui brisent tout sur leur passage.
d) Lorsque la lave est projetée en fragments bour­
souflés et creusés de cavités, ce qui la rend très légère, Les volcans et les tremblemerrffc de terre ont probable­
on lui donne le nom de pierre ponce. ment même origine. Quoiqu’elle nous soit scientifi­
quement inconnue, on pense généralement, avec de
2° Les matières gazeuses rejetées par les volcans, Lapparent, que des gaz, maintenus à l’état liquide par
renferment surtout de la vapeur d’eau. Celle-ci retombe de hautes températures, peuvent, par le refroidissement
en pluie torrentielle entraînant parfois les matières lent mais continu du noyau central, repasser à l’état
meubles avec lesquelles elle forme des coulées boueuses. gazeux. Mais exigeant plus d’espace qu’à l’état liquide,
Avec la vapeur d’eau, le volcan rejette souvent des gaz leur pression violente occasionne des secousses dans
délétères et brûlants, qu’on a appelés nuées ardentes. l’écorce terrestre, ou bien la brise aux endroits les plus
Ces colonnes de vapeurs s’élèvent à des hauteurs faibles et projette l’excédent à l’extérieur, jusqu’à ce que
considérables : celle du Vésuve, en 1872 (représentée au l’équilibre soit rétabli entre la force d’expansion et la
n° 3 de la lre image), avait de 5.000 à 6.000 mètres. Elles force de résistance de l’écorce terrestre.
ont des formes et des couleurs très variées : sombres Comme pour les volcans, c’est dans les régions de
pendant le jour, elles sont rougies pendant la nuit par le dislocations récentes : rivages du Pacifique et de la
rayonnement de laves incandescentes qui remplissent Méditerranée, que se produisent surtout les tremblements
le cratère. de terre, car, dans ces parages, les assises du sol sont
3° Les matières liquides rejetées par les volcans portent encore peu consolidées. Les régions qui en ont peu ou
le nom de laves. Ce sont des substances minérales, fon­ point, sont celles, au contraire, où les dislocations ont été
dues, dont la température dépasse 1.000° ; elles s’épan­ rares ou fort anciennes.
chent en formant des coulées qui peuvent être considé­ 6. Oscillations, lentes du sol. — On constate, sur cer­
rables : celle de l’Etna, en 1923. avait 300 mètres de tains rivages, des mouvements lents du sol : des soulève­
large et 10 mètres de hauteur. Leur vitesse d’écoulement ments ou émersions et, des affaissements ou submersions.
varie avec leur fluidité et la pente du sol. Rapides au Ainsi les côtes de la Norvège s’élèvent tandis que les
début, alors qu’elles sont très chaudes et très fluides, côtes de la Bretagne s’affaissent. ( Voir p. 23, 3e fig.)
elles font jusqu’à 8 mètres à la seconde, puis elles Ces phénomènes, dont on ignore la cause, montrent le
se ralentissent en se refroidissant. peu de stabilité de l’écorce terrestre.
Sur 800 volcans disséminés à la surface du Globe,
DEVOIR. — Décrivez les matières liquides, solides et gazeuses que
500 n’ont pas eu d’éruption depuis des siècles ; ce sont rejettent les volcans.