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Une colonne de Zeppelin Allemand dans la Vallée du Brevon

Dans les années 1930, les allemands ont continué à développer la construction des ballons dirigeables pour le transport.

Ici le  LZ127 GRAF  ZEPPELIN   survolant la ville de Genève.

 

 

  Eugène est parti à la Grande Guerre en 1914, il ne reviendra qu’en 1918 : il ramasse dans sa besace, un débris d’un dirigeable Zeppelin,
un cadeau pour son épouse
restée au Lavouet.
Récit d’une bien jolie histoire…

 

Eugène, matricule 1498, est mobilisé comme ses compatriotes de la vallée du Brevon : bien peu reviendront, il suffit de lire les noms inscrits sur les monuments aux morts des communes. Il aura la chance d’être incorporé dans l’artillerie, une arme moins exposée. Ses talents de génial bricoleur lui auraient permis cette affectation à moins qu’il ne dirige le train des chevaux tractant les lourds canons.

« Il n’avait pas son pareil pour sculpter les douilles d’obus de 75, pour en faire des vases, des bouteilles thermos, des lampes à pétrole et même un chalumeau à essence ».

En 1917, son groupe d’artillerie abat un dirigeable Zeppelin en Argonne près de Noyon.

Ce coup d’éclat fera la une de la presse de l’hexagone. Dans l’amas des débris encore fumants, notre artilleur récupère un débris de la structure en aluminium du Zeppelin. « J’en ferai une travailleuse pour ma femme » songe le génial bricoleur. Une travailleuse est un meuble à tiroir pour couturière, « un cadeau pour faire plaisir à son épouse ».

1918, après avoir échappé plus d’une fois à la mort, il rentre enfin, range ce « bout de dirigeable » dans la grange. La vie reprend, Eugène a sa maison, commencée avant la guerre, à terminer et bien peu de temps de loisir entre le travail des champs et les bêtes. La mort le surprend et ce vestige de la Grande Guerre restera au fond du grenier et au fond de la mémoire de son épouse.

 

Les Allemands sont de retour …

1940, les Allemands ont envahi la France : son épouse se souvient et prend peur. Elle se dépêche d’enterrer « ce trésor de guerre » allemand sous un cressonnier dans le pré au dessus du village. Il restera enfoui sous cet arbre aux fruits acides jusqu’en 1951. L’aluminium, ça ne rouille pas, la mémoire non plus. Dans une veillée, sa belle fille Hélène, entend raconter l’histoire de la travailleuse. Elle est couturière, et pense trouver un meuble aux multiples tiroirs au pied de l’arbre. Déception, elle le remise dans le même coin du grenier : on est conservateur dans la famille.

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