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Amédée François FREZIER au chateau du Lavouet

Le premier membre de la famille FREZIER s'installe à Le Lavouët (Vailly) au 16e siècle. Son fils Bernard, notaire à Vailly en 1618 eut 3 femmes et lui donnèrent 10 garçons et 2 filles dont vont descendre les différentes familles des FREZIER en Chablais.
Amédée François FREZIER est le petit-fils de l'aîné des enfants de Bernard. Il naît en 1682 à Chambéry. Le dernier des FREZIER, représentant du château du Lavouët au 19e siècle fut président du Tribunal d'Annecy et mourut sans descendance directe.

 

       

Le Clos des Capucins est sans doute le plus vieux édifice
religieux de Thonon-les-Bains.
A la révolution 1789 il y avait deux religieux au nom de:
Frézier Léonard
Frézier Théodore
Cela peut expliquer pourquoi la statue de bois qui a été
sauvée du bûcher place de Crête (toute sa base est brûlée) a été cachée au Château des Frézier du Lavouet

 

Cette madone est très ancienne. Elle viendrait de la place de Crête à Thonon et, elle aurait été cachée au château du Lavouët pendant la révolution.
Au moment de la destruction du châteâu (pour la construction de la nouvelle école) vers 1880-1884, une demoiselle du Lavouët qui était aussi épicière, l'aurait emmenée dans sa maison (aujourd'hui, propriété de Joseph MOREL-VULLIEZ).
Cette demoiselle aurait voulu pour la madone, construire une chapelle à la sortie du village. Le curé de Vailly de l'époque s'y serait opposé de peur de voir ses paroissiens
moins nombreux à la messe du dimanche.
La demoiselle fit donc un simple oratoire dans le mur de sa maison.

       

Amédée-François Frézier - Chambéry, 4 juillet 1682 - Brest, 14 octobre 1773
Ingénieur du roi, directeur des fortifications de Bretagne
Passionné par l'étude des sciences, Amédée-François après ses humanités au collège de Chambéry, se rend à Paris, en principe pour y étudier la théologie ; mais les cours des mathématiciens Lahire et Varignon l'intéressent davantage.
En 1701, il entreprend un tour d'Italie qui lui donne le goût de l'architecture. Rentré en France, il publie en 1706 un Traité des feux d'artifice pour le spectacle dédié au prince des Dombes. Cet ouvrage le fait remarquer et lui vaut, l'année suivante, à vingt-cinq ans, sa nomination comme ingénieur du roi.
Dans le contexte de la guerre de Succession d'Espagne, le directeur général du département des Fortifications, Michel Le Peletier de Souzy, le charge en effet d'étudier les moyens de défense des colonies espagnoles d'Amérique et particulièrement des ports du Chili et du Pérou. Cette mission militaire mais aussi commerciale, dans le cadre de la guerre de course et du commerce interlope, revêt un caractère secret.
Frézier s'embarque le 23 novembre 1711 à Saint-Malo. Le navire emprunte l'itinéraire classique des cap-horniers. De là, Frézier visite les côtes chiliennes, demeure huit mois à Valparaiso, excursionnant à Santiago et dans l'intérieur des terres. Puis, à partir du 11 mai 1713, il longe les côtes du Pérou jusqu'à Callao, et gagne Lima où il attend un vaisseau en partance pour la France. Le voyage de FréB.er a duré deux ans et sept mois.
A son retour, il se consacre à la rédaction de ses notes et peut présenter à Louis XIV le résultat de ses observations sous forme d'un manuscrit in-folio de près de 400 pages, enrichi d'une trentaine de cartes et d'une cinquantaine de dessins de sa main. En 1716, le texte quelque peu allégé paraît sous le titre : Relation du voyage de la Mer du Sud aux Côtes du Chi/y et du Pérou.
Le voyageur s'était intéressé également aux hommes, aux mœurs et coutumes des Espagnols, des créoles et des indiens, en portant sur eux un regard qu'on pourrait qualifier d'ethnographique avant la lettre.
En 1725, il rentre de Saint-Domingue où il a été envoyé en 1719 comme ingénieur en chef. Au cours de son séjour, il a dressé les plans de la ville de Saint-Louis, de plusieurs fortifications et la carte générale de l'île. Nommé ingénieur en chef à Landau en 1725, Frézier rédige son grand ouvrage d'architecture dans lequel il se proposait d'appliquer les principes de la géométrie à la technique de la taille des pierres : La théorie et la pratique de la Coupe des pierres et des bois pour la construction des voutes et autres Parties des Bâtiments Civils et Militaires ou Traité de Stéréotomie à l'usage de l'architecture.
En 1739, il est élevé à la fonction de directeur des fortifications de Bretagne, en résidence à Brest. Nommé lieutenant-colonel d'infanterie le Ier mai 1756, il prend sa retraite en 1764, à quatre-vingt-deux ans.

 

Brest se souvient encore d'un des frézier de Vailly

Un ami du Messager vient de nous prêter un n° d'Ouest-France, le plus fort tirage (et de beaucoup) des quotidiens de province, où nous avons eu l'agréable surprise de trouver les lignes suivantes dans son édition de Brest du 9 septembre sous le titre «  A propos du bicentenaire d'un chef d'œuvre brestois ».
L'année qui se termine va rappeler le deuxième centenaire D’une œuvre d’art appréciée de tous ceux qui s'intéressent à la décoration de nos sanctuaires religieux, « morceau de choix qui exaltait l'enthousiasme de ceux qui l'ont vu s'élever, milieu du i XVIII siècle ». dit notre confrère Pierre du Colombier, le grand critique artistique, à propos du baldaquin qui fut installé en 1756 pour le maitre-autel de notre église , Saint-Louis, nouvellement réédifiée après sa destruction en 1944.
Cette œuvre remarquable fut réalisée par un officier du génie sous le règne de Louis XV architecte aux connaissances encyclopédiques, dont le nom est inscrit dans les fastes de Brest et dont de nombreux érudits bretons ont évoqué la mémoire (MM. A. de Lorme, Bourde de la Rogerie, Roger Couffin, etc ... ) ; cet officier qui ne pouvait dépasser le titre supérieur de lieutenant-colonel, grade limitant la hiérarchie des cadres du génie royal, était d'origine savoyarde avant de se fixer dans notre région brestoise ; il était né à Chambéry en 1682, dans cette région que les fluctuations historiques ont fait alternativement genevoise, Bernoise, espagnole, piémontaise, autrichienne, souvent indépendante, avant de devenir définitivement française en 1860, par le vote quasi unanime de la population redevenue presque totalement catholique 1 après les célèbres missions de Saint François de Sales.

Cet architecte, Amédée François Frézier, sil est né au sud de cette belle région alpestre appartenait à une famille d'origine écossaise, installée depuis plus

de deux siècles dans le Chablais, sur les contreforts du Mont Blanc, à proximité du lac Léman dans la commune de Vailly (1) où la mairie détient un portrait et où les archives ont conservé les souvenirs de sa famille ecclésiastique si nombreuse, que nous allons rappeler ci-dessous.
Frézier semble avoir été préparé héréditairement et familialement à sa vocation pour s’occuper tant de problèmes religieux, d'architecture où il excella, que de questions diverses montrant l'esprit encyclopédique de son milieu d'origine,  pour lesquelles il polémiqua avec nombre de savants religieux « qu'il n'aimait guère, sauf peut-être les R.P. Jésuites » pour lesquels Il semble - dit M.Colombier - avoir eu une sympathie marquée »). Cette famille Frézier, profondément catholique, avait dû fuir l'Ecosse au xv, siècle devant les persécutions sanglantes, pour se réfugier d'abord en Saxe avant de se fixer à Vailly ; elle a d'ailleurs laissé dans ces montagnes des Highlands une branche qui parallèlement, a montré sa valeur historique et religieuse avec lord Frazer; l'auteur mondialement apprécié du « Rameau d'Or »  dont les nombreux volumes relatent l'évolution des religieux dans toutes les populations.

Frezier, outre le baldaquin de Saint-Louis de Brest, reconstruisit la façade de cette église (dont les plans de l'architecte initial Parangeau avaient paru trop coûteux au moment de son édification en 1742) et il collabora aux modifications et constructions de Saint-Melaine de Morlaix, de Saint-Sauveur de Recouvrance, de N.-D. de Lesneven ; et ce labeur artistique ne l’empêcha pas de publier  de nombreuses études techniques, des souvenirs de ses voyages au Chili - si peu connu à l'époque - des observations botaniques et astronomiques,

qui mériteraient d’être rassemblées ou publiées et dont parties inédites doivent exister encore dans les archives provenant de la famille bretonne de Coatudavel, descendant de la fille de Frézier, dont le fils unique commandant un vaisseau royal fut porté « péri en mer » en1768. Cette vocation d’érudit profondément catholique était partagée par nombre des membres de la famille Frézier et elle a dû être à l’origine de son talent d’observateur de constructeur et de chercheur, car on retrouve dans les archives du Chablais la plupart nés à Vailly (Haute  Savoie) , dix-sept Frézier ayant, entre la fin du XVIIe siècle et jusqu’au début du XIXe siècle, joué un rôle religieux : dix d’entre eux furent curé de communes proches de Thonon les Bains, deux,  docteur en théologie, furent prêtres de village, l’un fût capucin et prêcha la consécration, en 1703, de l ’église de Saint Julien, aux portes même de la Genève de Calvin, un autre fût un héros du clergé clandestin pendant la terreur de 1795, un dernier, surnommé « le prophète », fut professeur au collège de Gavot, proche de Thonon et a laissé de curieux mémoires. La tradition architecturale , encyclopédique s’est perpétuée  avec le petit-neveu de ce dernier : Léon QUIBLIER, qui vient de disparaitre à l’âge de 95 ans après avoir présidé près de trente ans l’Académie Chablaisienne, obtenu l’honorariat de l’ordre des Architectes pour ses études artistiques et historiques et avoir été un demi-siècle correspondant officiel des Beaux-arts et des monuments historiques. Ainsi, aux deux extrémités de la France, à la pointe Atlantique et sur les pentes voisines du Mont Blanc, la tradition artistique et religieuse d’une famille a pu fournir des travaux d’érudition et d’études dont notre région du Léon conserve des exemples et des chefs-d’œuvre que nous ne devons pas oublier.

(1) Il faut remarquer que cette dénomination de « Vailly » s'applique à une haute vallée proche de l’Abbaye bénédictine de « Bellevaux » à proximité de la Dranse, affluent du Leman ce qui le différencie d'un autre « Vailly » (dans l'Aisne entre Soissons et Reims qui se prononce « Vesly » car il situe cette dernière commune, près de laquelle disparurent tant de nos Bretons au chemin des Dames de 1914 à 1918, au confluent de l’Aisne et de la « Vesle » qui traverse Reims-la-Martyre. J.-P. W

 

Le document original "d'Ouest France"

 

 

   
Porte d'habitation avec linteau gravé de même facture Une porte d'étable datée de 1613
Les pierres du château ont servi à la construction de certaines fermes du Lavouet, de l'église et de l'école. Il y a quelques années, certaines pierres de taille aux linteaux finement gravées étaient encore visiblles :
Bas reliefs en bois, sculptés représentants Notre Dame de Fourvière et le pont aux multiples arches traversant la Saône sur une autre entrée de ferme du village

 

Les fraises d'Amédée-François FREZIER

Nos marchés de printemps regorgent de belles et grosses fraises françaises ou d'importation. Sait-on que l'on doit leur introduction en Europe à un Savoyard dont la famille est originaire du Chablais ?

Portrait d'Amédée-François FREZIER

La famille d'Amédée François Frezier est fixée depuis plusieurs générations à Vailly.
Son grand-père, Louis, suivant la tradition familiale y exerce le notariat. Son père, PierreLouis, conseiller du duc de Savoie, quitte le Chablais pour enseigner le droit à Chambéry où Amédée-François verra le jour en 1682. Élève brillant particulièrement doué pour les sciences et les langues, son père l'envoie à Paris pour parfaire son éducation.
Parallèlement à des études de théologie, il suit les cours -de deux éminents savants : les mathématiciens Philippe de la Hire et Pierre Varignon. Esprit curieux, il étudie l'architecture et les arts lors d'un voyage en Italie.
Ses études scientifiques achevées, il entre à vingt ans en qualité de lieutenant d'infanterie au service du roi de France.
De l’Ecosse au Chablais :
D'après une tradition familiale largement diffusée, la famille Frezier serait originaire de l'Écosse et aurait porté primitivement le nom de Frazer. Au début du XVI' siècle, forcé de fuir Édimbourg pour des raisons politiques, Édouard Frazer aurait trouvé refuge à Amsterdam et son fils, Charles Simon aurait fait souche en Chablais.

Sa descendance se fixa à Vailly. Au XVII siècle, Bernard Frezier, notaire à Vailly, châtelain de Lullin et de Charmoisy eut dix garçons et deux filles. Cette nombreuse prospérité fut à l'origine des diverses branches que l'on retrouve en Chablais.

Il n'en continue pas moins à poursuivre ses travaux scientifiques et publie à Paris en 1706 un "Traité des feux d'artifice pour le spectacle", ouvrage qu'il dédie au Prince des Dombes. Cette publication, ornée de planches gravées, fut remarquée et lui permit d'intégrer le génie militaire. Nommé ingénieur militaire à Saint-Malo, il est placé sous les ordres de Garangeau et participe à la réalisation des plans d'agrandissement de la ville. Durant son séjour à Saint-Malo, il poursuit ses recherches et publie dans la livraison de septembre 1-709 de la très sérieuse revue littéraire et scientifique "Le Journal de Trévoux" des remarques sur le nouveau traité de toute l'architecture de M. de Cordomoy. Ses critiques entraînèrent une polémique qui dura plusieurs années, Je chanoine de Cordomoy poursuivant sa discussion jusqu'en 1712 !

   

En mission dans le nouveau-monde
Sur la recommandation de Garangeau, ministre des fortifications, Amédée-François Frezier est chargé d'étudier les moyens de défense des colonies espagnoles du Chili et du Pérou. Devenu agent de renseignement, il est mis en congé pour cette mission. Il doit voyager vêtu d'habits bourgeois et utiliser les navires marchands.

Il embarque le 23 novembre 1711 à saint Saint-Malo mais après vingt-sept jours de navigation, en raison de plusieurs tempêtes successives, son bateau est contraint de rentrer au port. Loin de se décourager, il repartira le 7 janvier 1712 sur le Saint-Joseph. Cette fois il put accomplir cette longue mission de deux ans et huit mois.
Il rentre en France Je 17 août 1714. Son voyage fut particulièrement fructueux car il ne se contenta pas seulement de remplir sa mission avec soin mais il s'appliqua à étudier la géographie, les mœurs, les richesses des divers pays qu'il visita. Ses observations lui permirent d'établir la première bonne carte de l'Amérique méridionale et de rectifier la position de l'ile de Diego-Ramirer. Durant son séjour à Conception (Chili), il remarqua sur le marché de la ville des fraises qui étaient d'une grosseur inconnue à cette époque en Europe. Il décida d'en rapporter plusieurs plants.

Armoiries de la famille FREZIER

Ouvrage de Jules PHILIPPE consacré à Amédée François FREZIER homme de science de la Savoie
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Document consacré aux Savoyards dans le monde (Archives départementales de Haute Savoie)
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