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380 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

Fig. 268.— Façonnage d’une cuvette de porcelaine par le moulage à la croûte. (Dessin pris à la
manufacture de Sèvres.)

plates et circulaires, se façonnent sur le tour, ' mélange d’eau et de pâte, s’épaississe dans
au moyen d’un calibre nommé gabarit. le moule, et que l’on puisse en détacher
Nous avons représenté, à l’article Faïence l’objet moulé. Le retrait qu’éprouve la pâte
(fig. 262, p. 365), le gabarit qui sert à en se desséchant, fait que l’on n’a aucune
modeler uniformément les assiettes et les peine à retirer la pièce du moule.
plats. Nous n’avons rien à ajouter à cette Le moule lui-même est composé de
description, le gabarit servant également j plusieurs parties qui sont réunies de ma­
dans les faïenceries et dans les fabriques de nière à former une espèce de boîte en plâtre,
porcelaine. qu’on nomme chappe.
Beaucoup de pièces, et nécessairement , Les anses de tasses se moulent par moi­
celles qui ne présentent pas la forme cir- | tié. Chaque moitié est moulée dans deux
culaire, s’obtiennent par le moulage. Cette coquilles égales. Les deux moitiés réunies
opération consiste à appliquer la pâte céra­ composent l’anse- entière. On les réunit
mique dans un moule creux dont elle doit pendant que la pâte est encore assez molle
conserver la forme. pour se coller facilement. Pour terminer,
Le moule pour les objets en porcelaine on enlève parle grattage la ligne de jonction.
est toujours en plâtre. Absorbant rapide­ Pour donner une idée exacte du moulage
ment une partie de l’eau que contient la à la croûte qui sert à façonner les pièces de
pâte de porcelaine, le moule dessèche rapi­ porcelaine, nous donnons (jig. 268), la ma­
dement cette pâte. Quelques instants suf­ nière de faire une cuvette par ce procédé. On
fisent pour que la barbotine, c’est-à-dire le voit un ouvrier étendant, avec le rouleau,