Page 167 - Histoire de France essentielle
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SSEMBLÉE LÉGISLATIVE.  — ir>o —            Histoire-Texte.

                             CHAPITRE XVIII

                  ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE (1791-1792)
            1.  Réunion de l’Assemblée législative. — Le ier oc­
          tobre 1791, V Assemblée législative se réunit à Paris pour
          tenter l’essai de la monarchie constitutionnelle instituée
          par la précédente Assemblée.
            Parmi ses membres, les uns, qui siégeaient à droite, étaient
         partisans de la Constitution, les autres, appelés Girondins,
          parce que leurs chefs. Vergniaud, Guadet, Brissot, Condor­
          cet, etc., avaient été nommés par le département de la
          Gironde, désiraient la République; un troisième parti, celui
          des Montagnards, était plus avancé encore et voulait à tout
          prix le triomphe de la Révolution. La Montagne était toute-
          puissante dans Paris par les réunions populaires connues
          sous le nom de Club des Jacobins et de Club des Cordeliers.
            2.  Difficultés intérieures et extérieures. — Les
          émigrés, réunis en armes à la frontière, excitaient l’Europe
          monarchique contre la France et provoquaient des troubles
          à l’intérieur. Les prêtres réfractaires soulevaient le peuple
          des provinces contre la Révolution. L’Assemblée vota des
          mesures très sévères contre les uns et les autres; mais le roi,
          usant de son droit de peio, refusa de les sanctionner.
            3.  Journées du 20 juin et du 10 août 1792. — Le
          10 avril 1792, l’Assemblée législative déclara la guerre à
          b Autriche et à la Prusse, qui avaient pris parti pour les émi­
          grés. Malheureusement les opérations militaires débutèrent
          par des défaites qui eurent un grand retentissement en
          France.
            Le peuple de Paris, irrité du mauvais vouloir du roi qu'on
          soupçonnait de correspondre secrètement avec les émigrés et
          les puissances coalisées, se souleva le 20 juin et envahit les
          Tuileries. Louis XVI se refusa courageusement d’obéir aux
          sommations des émeutiers et la journée se termina sans effu­
          sion de sang.
            Le duc de Brunswick, chef de l’armée prussienne, ayant
          menacé de brûler Paris si Louis XVI n’était pas rétabli dans
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