Page 17 - Coeurs Vaillants Num 03
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D'ACTI



                                                             e 24 décembre dernier, un long cortège funèbre a con­
                                                            L  duit, à travers les rues de Saint-Mandé, près de Paris,
                                                             le corps de Jean Quittard à sa dernière demeure. Le
                                                            célèbre reporter sportif de la Télévision avait été ter­
                                                            rassé par une crise cardiaque, alors qu’il s'apprêtait à
                                                            fêter calmement Noël en famille. Dans la foule, à Saint-
                                                            Mandé, il y avait la quasi-totalité des reporters de la TV
                                                            présents à Paris. Pour eux, Jean Quittard était beaucoup
                                                            plus qu'un confrère chevronné, qu’un ancien : c’était un
      Jean Quittard interviewant Fausto Coppi et Jacques Anquetil.  ami dont ils garderont toujours la mémoire.


        ” HOUS NE SOMMES PM PRES D’OUBIIER |E1N OUITTAR



                                                              Pour vous parler une dernière fois de Jean Quittard
        confie à “J2" Raymond MARCILLAC                     (ainsi que nous vous l’annonçions dans le précédent nu­
        Chef des services sportifs de la Télévision         méro de «J 2»), ce sont eux que nous sommes allés
                                                            trouver, dans les studios de la Télévision, rue Cognacq-
              Interview recueillie par Pascal MÉTIVIER      Jay, à Paris.
                                                              C’était en fin de matinée. Déjà, dans les bureaux de
                                                            l’équipe sportive, il y avait l’effervescence précédant la
                                                            diffusion du « journal » de 13 heures. Mais, dès que nous
                                                            avons prononcé le nom de Jean Quittard, il y a eu un
                                                            long moment de silence comme recueilli.
                                                              — Oui, nous ne sommes pas près d'oublier Jean Quit­
                                                            tard, nous confiait peu après Raymond Marcillac, le chef
                                                            des services sportifs de la TV. C'était pour nous non seu­
                                                            lement un camarade, de travail, niais un ami noyé de fran­
                                                            chise, passionné par son métier, consciencieux à l’extrême,
                                                            qui jamais ne se serait permis de. dire fût-ce. un mot désa­
                                                            gréable envers un autre membre de l’équipe...
                                                              — Quand avez-vous fait connaissance avec lui ?
                                                              — A la Libération. Il avait fait beaucoup de résistance
                                                            pendant la guerre. Quand nous nous sommes connus,
                                                            c’était un « ancien ». Il était reporter radio, et il le resta
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