Page 61 - Les mémoires du curé du maquis Des Glières
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DE  GLIÈRES                   57

                Après un frugal repas nous redescendons et je m'occupe
            de  faire  venir  un  taxi  pour emmener  les  parents de  Tom
            et l' Abbé Benoit.









                ARRIVÉE  DES  MILICIENS  ET  ATTAQUE

                 DU  PLATEAU  PAR  LES  ALLEMANDS


            D    ÉSORMAis..tous les jours le Plateau est survolé  par les
                   avions allemands et souvent bombardé. L'angoisse
            augmente  dans  les  cœurs.  Je  demande  à  Lelong  de  faire
            fermer  les  écoles  et  je  recommande  à  mes  paroissiens  de
           sortir le moins possible.  La Milice vient relever les G.M.R.
           le  samedi  18  mars  et  immédiatement  je  suis  mis  en  rési-
            dence forcée dans ma cure. Cela ne m'empêche pas de sortir
            et  je  joue  à  cache  cache  avec  les  miliciens.  Le dimanche
            19  mars,  après  une  perquisition  chez  la  tante  de  Roger
           Broisat,  j'ai la chance d'envoyer sa fiancée  assez  tôt pour
            le prévenir de fuir. Comme je ne suis plus admis à sortir, je
            vais trouver le  Chef  de  Légion  Louis Ballanfat pour qu'il
            m'aide  à  négocier  avec  les  Miliciens ...  Nous  avons  de  la
            peine et la semaine se passe sans résultat, mais nous savons
           que  les  Allemands  vont  arriver. ..  Nous  ne  pouvons  plus
           ravitailler Glières et nous n'avons presque plus de liaison.
           L'atmosphère est lourde ; les  Miliciens sont déjà montés à
            Bellajoux lorsque  arrivent les  premiers  allemands le  jeudi
           23 mars.
                Le  samedi  25  mars,  je  réussis  à  me  faire  délivrer  un
           laisser-passer par le Chef de la Milice pour me rendre auprès
            de Lelong ... Le stratagème à réussi et me voici en route avec
            la camionnette d'Emile Pedat...  J'éclate à  La Roche et je
           suis obligé d'emprunter la voiture de la Banque Savoisienne.
            Anivé à  Annecy,  je reproche à  Lelong d'avoir laissé venir
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